Semaine de la dénutrition : la reconnaître pour mieux la soigner

La troisième édition de la Semaine nationale de la dénutrition se tient cette année du 18 au 25 novembre. Symptômes, diagnostique, prise en charge, on fait le point.

Réécouter en podcast

Dénutrition : les signes qui doivent vous alerter

Dénutrition : les signes qui doivent vous alerter

02:03

Dénutrition : alimentation, activité physique, comment la combattre ?

Dénutrition : alimentation, activité physique, comment la combattre ?

04:14

Une semaine nationale pour sensibiliser à la dénutrition en France

Une semaine nationale pour sensibiliser à la dénutrition en France

08:05

La troisième Semaine nationale de la dénutrition se tient cette année du 18 au 25 novembre en France. Objectif : sensibiliser davantage le grand public et les professionnels de santé.

La dénutrition est une pathologie qui n’est pas simple à repérer. Selon la Société francophone nutrition clinique, on recense dans l’Hexagone 2 millions de personnes en situation de dénutrition. Parmi elles, 400 000 sont des personnes âgées à domicile et 270 000 des personnes âgées en Ehpad.

Qu’est-ce que la dénutrition ?

La dénutrition résulte d’un apport nutritionnel inférieur aux besoins de l’organisme. Elle peut être la conséquence d’un facteur psychologique (perte d’un proche, choc émotionnel, trouble du comportement alimentaire) mais est plus souvent liée à une maladie aiguë ou chronique.

« Le premier facteur qui doit alarmer chez un proche est la perte de poids, les joues émaciées, une perte d’appétit aussi », détaille Isabelle Le Souder, nutritionniste. « Concernant les populations à risques, il y a vraiment tous les âges, des seniors aux enfants », ajoute-t-elle, même si les personnes âgées sont mles plus concernées.

Enfin, on parle de dénutrition chez l’adulte qui perd plus de 5 % de son poids en un mois, ou 10 % en 6 mois.

Quelles sont les conséquences de la dénutrition ?

« Il est important de sensibiliser les proches et les professionnels de santé, car lorsqu’on s’en rend compte, la dénutrition a bien souvent atteint un stade avancé », prévient la nutritionniste.

Et pour cause, la dénutrition a un impact considérable sur la santé. Elle contribue à affaiblir l’immunité avec une augmentation du risque d’infection. Elle entraîne une perte de la force, des difficultés à la marche, des risques de chutes et des fractures.

Les conséquences se situent aussi sur le moral avec un risque de dépression. La dénutrition peut enfin aggraver des maladies chroniques et de la dépendance.

Les clés pour agir

« La première des choses c’est l’observation. Si en visitant les seniors de votre entourage vous constatez la présence d’un ou plusieurs de ces drapeaux rouges, n’hésitez pas à poser quelques questions », conseille Isabelle Le Souder.

Ensuite, il ne faut pas hésiter à consulter un médecin qui sera le plus à même d’évaluer la dénutrition. Selon le stade, modéré à sévère, il y aura plusieurs choses à mettre en place :

  • L’alimentation : elle est la clé de voûte de la lutte contre la dénutrition. Trois repas par jour sont recommandés. Voire un goûter en plus, avec des portions adaptées à l’appétit, et une alimentation variée pour maintenir son poids habituel.
  • La surveillance régulière du poids est indispensable, en particulier chez les personnes âgées, qui peuvent rapidement décliner. Ou chez les adultes et enfants atteints de pathologies aiguës sévères ou chroniques.
  • Pratiquer une activité physique régulière comme la marche, le jardinage, la promenade, etc. permet d’entretenir ses muscles.
  • Une bonne hygiène dentaire est indispensable pour s’alimenter avec plaisir. Une consultation annuelle chez le dentiste est à prévoir.
  • Enrichir son alimentation avec des produits plus énergétiques et protéinés. Un professionnel de la nutrition peut également aider le patient à enrichir ses repas. Il est donc important de demander conseil à son médecin traitant.
  • Enfin, on peut prescrire des compléments nutritionnels oraux, riches en énergie et en protéines.

Pour les personnes âgées, il existe aussi des solutions de portage des repas à domicile. « Mais il arrive que, malgré cela, l’envie de s’alimenter faiblisse. La convivialité de la prise de repas avec ses proches est donc primordiale », conseille enfin Isabelle Le Souder.

Ce contenu audio a été diffusé le 17 novembre 2022 sur AirZen Radio. Maintenant disponible en podcast sur airzen.fr, notre application et toutes les plateformes de streaming.

Par Olivier MONTEGUT

Rédacteur en chef adjoint

Agence de communication Perpignan