Octobre rose : les trois étapes de la prévention d’un cancer du sein

En Ile-de-France, près de 500 femmes ont participé à des ateliers de prévention pour lutter contre le cancer du sein. Une initiative gratuite portée par la Fondation Cognacq-Jay à l’occasion d’Octobre rose.

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Cancer : trois ateliers pour prévenir la maladie

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Avec plus de 61 000 nouveaux cas en 2023, le cancer du sein reste l’un des plus fréquents. Il est même en progression, selon l’Institut national du cancer. Pourtant, quand il est diagnostiqué à temps « on soigne, on guérit le cancer du sein », explique Julien Seror, chirurgien. La prévention apparaît ainsi comme un élément indispensable de la prise en charge. Alors, à l’occasion d’Octobre rose, la Fondation Cognacq-Jay s’est mobilisée en proposant des ateliers de prévention en Ile-de-France.

Dix de ses établissements ont proposé un parcours de sensibilisation gratuit et ouvert à tous. Dans les jardins de la mairie du 7e arrondissement de Paris, le personnel de la Clinique Saint Jean de Dieu a pris le temps de parler de l’importance de la prévention.

Étape 1 : lutter contre la sédentarité

Une soixantaine de participantes étaient notamment présentes pour participer au cours de Yoga Rose. « L’objectif n’est pas de faire une performance artistique, mais de bouger son corps et se l’approprier », explique Sabrina Mecheri. Un cours orienté sur le haut du corps, souvent source de conflit pour une femme atteinte du cancer du sein. Cette année, un groupe de quatre collègues de 26 à 32 ans a répondu présent dans le cadre d’Octobre rose. « On vient sur notre pause dej’. C’est super d’appréhender le sujet par un cours de yoga, ça enlève les tabous », expliquent-elles.

À l’issue de cet événement, les participantes ont pu repartir avec un tapis de yoga, un t-shirt et un encas. Au-delà de susciter leur intérêt pour l’activité physique comme levier d’une bonne santé, l’objectif est également de les sensibiliser à entamer un auto-suivi mammaire tous les mois, en plus de leur rendez-vous annuel chez le gynécologue.

Étape 2 : l’auto examen

AirZen Radio

Un buste en silicone trône au milieu de la table. Il présente diverses anomalies ou grosseurs qui devraient interpeller quand l’autopalpation est pratiquée. « J’ai 58 ans, on ne m’a jamais appris à faire une autopalpation. Je ne savais pas quoi chercher donc avoir ce buste est vraiment un plus », explique l’une des participantes.

Pourtant, l’auto examen commence surtout par une bonne connaissance de soi. « Le message, c’est connaissez-vous, vous nous aiderez ! explique Arnaud Hababou, radiologue. Les seins évoluent, vous les voyez tous les jours, donc vous saurez ce qui n’est pas normal. »

Étape 3 : l’alimentation

L’alimentation a également un impact sur la santé. Elle peut être un facteur à risque quand elle n’est pas équilibrée ou saine. « L’alimentation est aussi un enjeu après le diagnostic. Elle peut avoir un vrai impact sur les effets secondaires des traitements », explique Emma Belissa, diététicienne. Par exemple : le poisson, deux à trois fois par jour, est conseillé. En revanche, ça ne doit pas être du saumon à chaque fois.

Tous les spécialistes n’ont cessé de le répéter durant la journée de sensibilisation : il existe des facteurs aggravant que l’on peut éviter, mais la prévention n’empêche pas la maladie. En cas de doute, n’hésitez pas à consulter un médecin, gynécologue, sage-femme, radiologue ou chirurgien.

Ce contenu audio a été diffusé le 23 octobre 2023 sur AirZen Radio. Maintenant disponible en podcast sur airzen.fr, notre application et toutes les plateformes de streaming.

Par Camille Tribet

Journaliste

Agence de communication Perpignan