Et si vous aviez pour filleul un bébé phoque ? C’est ce que propose l’association CHENE (Centre d’Hébergement et d’Étude sur la Nature et l’Environnement). Située en Normandie, dans la commune d’Allouville-Bellefosse, elle agit depuis 32 ans pour la défense et le respect de la faune sauvage.
Chaque année, la structure recueille et soigne plus d’un millier d’animaux dans son centre de soins. Parmi les pensionnaires, il y a huit bébés phoques veau-marin prêts à être parrainés qui sont arrivés cet été, âgés de quelques jours pour certains. Ils s’appellent Salsa, Maloya, Boogie, Haka, Hip, Pogo, Java et Calypso.
« Cette initiative, c’est pour nous permettre de nous aider financièrement. Les personnes intéressées font un don à destination des phoques et, en échange, on leur envoie des informations sur leur filleul et, plus tard, les parrains et marraines sont invités au relâché des phoques, » explique Gersande Lemarchand, chargée de communication à l’association. Il faut savoir que le coût estimé d’un bébé phoque est de 2 500 euros, entre le moment où il a été recueilli, nourri, mis en piscine, soigné jusqu’à son retour dans son milieu naturel.
Un comportement approprié
Ces jeunes mammifères viennent de la baie de Somme et de la baie Saint-Michel, et s’ils ont été séparés de leur mère, ce n’est pas dû à un abandon délibéré, mais plutôt à un dérangement humain. « Soit parce que des passants se sont approchés trop près des bébés qui étaient seuls sur la plage. Il est normal que la maman laisse son petit pour aller s’alimenter, mais elle revient. En revanche, s’il y a trop de monde autour de lui, elle ne reviendra pas, précise la représentante de l’association. Ou alors la présence humaine va faire fuir la maman et le bébé dans la direction opposée et ils vont se perdre. »
Il faut donc prendre des précautions et observer à distance. Dans le cas où l’animal reste seul un très long moment, il faut alors prévenir un organisme pour recevoir des conseils sur la manière d’agir. « Vous pouvez contacter l’observatoire PELAGIS, spécialisée dans l’échouage des mammifères marins. En aucun cas, il faut s’approcher ou intervenir de sa propre initiative », rappelle Gersande.
Une fois que les bébés phoques seront remis d’appoint, ils seront bagués, pour l’identification, puis relâchés.