C’est un métier à la fois fascinant et rare : chef d’orchestre. Ou plutôt cheffe d’orchestre. En effet, de plus en plus de femmes s’engagent dans cette profession musicale.
Partons à la rencontre de Jane Latron, qui a dirigé, entre autres, le Nouvel Orchestre Symphonique du Pays d’Aix.
Diriger, c’est réunir
« Le chef d’orchestre est là pour réunir toutes les interprétations », affirme Jane Latron. Du bout de sa baguette, il ou elle doit faire concorder les différentes interprétations des musiciens de l’orchestre pour proposer une approche unique du morceau.
Mais depuis quand existe-t-il des femmes cheffes d’orchestre ? « Les premières femmes à avoir été admises devant l’orchestre sont des compositrices qui dirigeaient leur œuvre, dans les années 1950. » Une situation qui a beaucoup évolué, puisqu’aujourd’hui, dans les classes de direction d’orchestre, la parité est respectée. De quoi être optimiste sur l’avenir de ce métier.
Cheffe d’orchestre, « un métier mystérieux et magique »
« Le travail du chef d’orchestre avant la répétition, c’est 80% du travail. Le but, c’est de proposer sa version d’une œuvre », commente la cheffe. Le chef d’orchestre est donc une sorte de musicien sans instrument, ou plutôt, il doit diriger l’orchestre comme un violoniste joue du violon. Et cela nécessite de la patience, de la technique et de la détermination. Autant de qualités dont Jane Latron ne manque pas.
La cheffe d’orchestre nous confie préférer les compositeurs français, comme Debussy, Gounod ou Ravel, mais garde un souvenir très riche de la création d’une comédie musicale.