Quand une simple balade au musée donne naissance à un projet de recherche sur les écosystèmes marins et d’eau douce. C’est l’histoire de Biodivaquart, qui signifie "la biodiversité aquatique dans l’art", initié par Thomas Changeux, biologiste à l’Institut méditerranéen d’océanologie à Marseille (IMO). L’idée lui est venue après avoir admiré un tableau représentant plusieurs espèces aquatiques, au musée du Louvre.
À présent, il travaille avec trois chercheurs de l’Institut méditerranéen d’océanologie (MIO) et du laboratoire Temps, espaces, langages, Europe méridionale, Méditerranée (TELEMMe), que sont Daniel Faget, Thomas Richard et Anne-Sophie Tribot. « Ce projet fait appel à plusieurs disciplines : l’histoire et l’écologie. On travaille avec des historiens de l’art, des conservateurs de musée, des archéologues. On a récolté 300 peintures, principalement italiennes, ibériques, françaises et néerlandaises, datées de l’époque moderne, donc entre les XVIe et XVIIe siècles. Nous avons choisi cette époque, car à cette période beaucoup de peintres étaient réalistes », explique la chercheuse.
Ce premier corpus de peintures a permis de s’intéresser à la faune aquatique présente dans l’Atlantique, les mers du Nord et Méditerranée. Le but est d'observer les éventuelles augmentations ou diminutions dans la représentation de certaines espèces, voir comment cette représentation peut être corrélée à des phénomènes historiques documentés, et ce, à différents niveaux : environnementaux, climatiques et social.
Vous pouvez aussi contribuer à ce projet si vous voyez une œuvre d’art avec la représentation de la faune aquatique.