Le journal de la culture du 24 avril : la série “B.R.I” muscle son jeu

Cette semaine, le journal de la culture se penche sur “B.R.I.”, une nouvelle série policière ultra-réaliste, qui promet de dépoussiérer le genre.

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Série, film, musique : le journal de la culture du 24 avril

Série, film, musique : le journal de la culture du 24 avril

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Avec “B.R.I.”, le renouveau de la série policière

Avec “B.R.I.”, le renouveau de la série policière

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Les “Mythologies” d’un ancien Daft Punk

Les “Mythologies” d’un ancien Daft Punk

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Chaque semaine, dans notre journal de la culture, vous pouvez retrouver des recommandations variées, des films aux livres en passant par les séries, la musique ou les sorties.

Ce 24 avril, une nouvelle série policière pointe le bout de ses armes à feu. Diffusée sur Canal+, « B.R.I. » promet plus de réalisme et une intrigue musclée. On vous raconte aussi la polémique qui gronde sous le plafond de l’Opéra Garnier, avant de vous conseiller un film turc et un album surprenant.

Avec “B.R.I.”, le renouveau de la série policière

Les séries policières se suivent mais ne ressemblent pas. En tout cas, pas toutes. Diffusée sur Canal+ à partir de ce 24 avril, « B.R.I. » se veut plus réaliste et novatrice que celles qui l’ont précédée. L’intrigue, assez classique, suit une brigade de la BRI de Versailles. Mais le scénariste et réalisateur Jérémie Guez, à l’origine du projet, a veillé à éviter tous les poncifs et les clichés. Tout en imposant, via son casting (Sofian Khammes, Théo Christine, Waël Sersoub, Ophélie Bau…), de nouvelles têtes.

Très inspiré par « Miami Vice », Jérémie Guez livre ainsi une peinture nuancée de l’état du grand banditisme, sans noircir le trait. Et s’attache à brouiller les pistes et les frontières entre gentils policiers et méchants bandits. Le résultat est impressionnant et très addictif.

Polémique sous le plafond de l’Opéra Garnier

Si vous êtes déjà allé à l’Opéra Garnier, à Paris, vous n’avez pas pu le manquer. En levant la tête, on aperçoit le célèbre plafond peint par Marc Chagall. De couleur très vive, celui-ci a été commandé en 1964 par le ministre de la Culture de l’époque, André Malraux. Il est venu recouvrir une autre œuvre, signée Jules-Eugène Lenepveu, peintre du XIXe siècle. Mais aujourd’hui, ses ayant-droits l’exigent : il faut décrocher Chagall pour libérer la toile de leur ancêtre, qui se trouve toujours dessous.

Techniquement, c’est faisable. La toile de Chagall a toujours été conçue pour être escamotable. Mais Chagall est si célèbre aujourd’hui que démonter son plafond, devenu un symbole de Garnier, pourrait faire polémique. À l’inverse, les partisans de Lenepveu estiment que sa coupole respecte mieux l’ambiance de l’Opéra. La bataille ne fait que commencer.

“Burning Days”, magnifique thriller politique venu de Turquie

Le film à voir cette semaine nous vient tout droit de Turquie. « Burning Days » raconte l’histoire d’un jeune procureur envoyé dans une petite ville rurale d’Anatolie où règne la corruption sur fond de détournement d’eau. Et lorsqu’une jeune gitane porte plainte pour viol, tout bascule. 

Thriller politique haletant, doté d’une mise en scène magnifique, « Burning Days » a fait scandale en Turquie. Pas tellement pour son propos très dur sur la corruption endémique des autorités du pays, mais plutôt parce qu’il montre deux personnages masculins très proches. Une tension homo-érotique, dans une Turquie très homophobe, qui a poussé le ministère de la Culture à retirer les subventions au film.

Au-delà de la polémique, « Burning Days » est surtout un modèle de mise en scène étouffante et de montée en tension. Le réalisateur, Emin Alper, s’intéresse à la sauvagerie en sommeil d’une société divisée. C’est noir, poisseux et fascinant à la fois.

Les “Mythologies” d’un ancien Daft Punk 

Longtemps, Thomas Bangalter n’a été que la moitié d’un tout. D’un duo, en l’occurrence, qui a exporté l’électro française à travers le monde : Daft Punk. Le groupe casqué s’est séparé en 2021. Et Bangalter, célibataire, vient de sortir un album, « Mythologies ». On est loin des « harder, better, faster, stronger » de la grande époque Daft Punk. Cet opus est une composition pour orchestre. Au départ, c’est le chorégraphe Angelin Preljocaj qui a sollicité Bangalter pour écrire la musique de l’un de ses ballets

Mais Bangalter et la musique symphonique, cela ne sort pas de nulle part. Sa mère était chorégraphe. Et le compositeur avait déjà eu l’occasion, avec Daft Punk, de travailler avec des orchestres. Sur « Mythologies », il y a moins de machine, mais pas moins de cœur. Le ballet et la musique qui l’accompagne sont à voir à Marseille du 8 au 11 juin.

Agence de communication Perpignan