Le journal de la culture du 17 avril : les nouvelles tendances série

Cette semaine dans notre journal de la culture, cap sur les prochaines tendances dans les séries. Sans oublier une expo, un film et un compositeur.

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Séries, film, expo, musique : le journal de la culture du 17 avril

Séries, film, expo, musique : le journal de la culture du 17 avril

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Vintages, écolos, internationales : les prochaines tendances série

Vintages, écolos, internationales : les prochaines tendances série

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“Chien de la casse”, un premier film rugueux et poétique

“Chien de la casse”, un premier film rugueux et poétique

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Chaque semaine, dans notre journal de la culture, vous pouvez retrouver des recommandations variées, des films aux livres en passant par les séries, la musique ou les sorties.

Ce 17 avril, cap sur le futur du petit écran. On vous explique à quoi ressembleront les séries de demain. On vous conseille également une exposition immersive sur l’affichiste Alphonse Mucha, un premier film français très réussi et la (re)découverte de l’œuvre musicale de Ryuichi Sakamoto, compositeur japonais récemment disparu.

À quoi ressembleront les séries de demain ?

Parce qu’elles sont un miroir de nos sociétés, les séries se transforment avec elles. Et les épisodes d’hier ne sont pas ceux de demain. Que pourrons-nous donc voir sur nos écrans prochainement ? D’abord, on observe un retour en force des séries vintage. Des fictions qui posent leur décor dans les années 1980 et 1990, mais aussi encore plus tôt, dans les années 1960. C’est le cas notamment de « Funny Woman », diffusée sur OCS à partir du 25 avril. L’histoire d’une provinciale anglaise, Barbara Parker, bien décidée à conquérir Londres et devenir actrice. Des costumes à la musique, en passant par le propos acéré sur la misogynie de l’époque, voilà un charmant voyage dans le temps.

Mais les séries s’emparent aussi de plus en plus de thématiques environnementales. Présentée au dernier festival Séries Mania, « The Fortress » est une dystopie. Cette création norvégienne imagine un monde dans lequel les pénuries de ressources et les épidémies ont engendré une vague migratoire sans précédent. La Norvège s’est alors barricadée derrière un mur qui risque de lui devenir fatal.

France Télévisions, de son côté, s’apprête à diffuser « Abysses ». Une coproduction internationale qui met en scène la rébellion spectaculaire du monde marin. Baleines, orques et autres dauphines se retournent subitement contre les hommes après des décennies de pollution et de menaces d’extinction.

Les coproductions internationales, voilà justement une autre tendance. De plus en plus, les séries s’appuient sur des collaborations larges et multi-nationales pour augmenter leur budget et viser un public dans tous les coins du monde. « Les Gouttes de Dieu », à venir sur AppleTV+ le 21 avril, en est un bon exemple. Cette série franco-japonaise est l’adaptation d’un manga nippon par un scénariste français, avec un réalisateur israélien et un casting international.

S’immerger dans l’œuvre d’Alphonse Mucha

L’affichiste tchèque Alphonse Mucha reçoit en ce moment les honneurs du Grand Palais immersif. Une exposition est consacrée à ce célèbre représentant du mouvement art nouveau. Il s’est fait connaître à partir des années 1880 pour ses illustrations, ses affiches de théâtre et ses publicités, représentant souvent des femmes en longues robes aux cheveux ondulés. Dans un espace tout de ciment vêtu, juste à côté de l’Opéra Bastille à Paris, le Grand Palais immersif invite les spectateurs à s’asseoir ou, mieux, s’allonger. De là, il est possible d’admirer les œuvres de Mucha projetées sur des écrans géants en très haute définition.

L’expérience ne s’arrête pas là puisque l’immersion se fait aussi grâce à la musique et des créations de parfum. L’exposition consacre également une partie très intéressante à l’influence de Mucha sur l’art plus contemporain, comme les pochettes d’album des années hippies et, encore plus récemment, la série d’animation « Arcane » sur Netflix.

« Chien de la casse », un premier film rugueux et poétique

Un banc, des joggings, des clopes et pas vraiment de conversation. Voilà ce qui réunit les jeunes désœuvrés de toutes les villes de France. Dans « Chien de la casse », c’est sur les pavés du Pouget, dans le Sud-Est, que Dog et Miralès passent l’essentiel de leur temps à ne rien faire. Mais lorsqu’Elsa débarque pour les vacances, et que Dog tombe sous le charme, l’équilibre des deux compères est rompu.

Pour son premier long métrage, à voir en salles à partir du 19 avril, le réalisateur Jean-Baptiste Durand raconte le manque d’horizons d’une partie de la jeunesse, un peu paumée mais pas sans rêves. Surtout, il s’attarde sur les subtilités de l’amitié masculine entre Dog, le garçon taiseux, et Miralès, le bavard au vocabulaire un peu décalé. Dans les deux cas, il y a une incapacité à accepter pleinement l’autre, une difficulté à s’avouer qu’on s’attache. Fort d’une écriture précise, ciselée, « Chien de la casse » façonne des personnages attachants, sublimes et romanesques dans leur banalité. Anthony Bajon, dans le rôle de Dog, et surtout son comparse, Raphaël Quenard, sont tout simplement brillants.

La musique protéiforme et inoubliable de Ryuichi Sakamoto

L’annonce de sa disparition, fin mars, à l’âge de 71 ans, a provoqué une onde de choc chez les cinéphiles. Le compositeur japonais Ryuichi Sakamoto était connu notamment pour ses bandes-originales, comme celle du « Dernier empereur », de Bernardo Bertolucci, pour laquelle il avait obtenu un Oscar en 1988. Mais surtout celle du film « Furyo », devenue culte.

Mais Ryuichi Sakamoto n’était pas seulement le compositeur des cinéastes. Des décennies avant la k-pop, cette pop coréenne qui a conquis le monde, le Japonais avait réussi à importer une musique asiatique en Occident. Avec son groupe Yellow Magic Orchestra, il a sorti neuf albums dans les années 1970 et 1980. Une pop synthétique qui influencera largement la techno et fera un carton, notamment en Angleterre. Sakamoto faisait musique de tous sons, avec toujours l’idée de bâtir des ponts entre la musique traditionnelle japonaise et le reste du monde. Sur son album solo « Beauty », la chanson « Diabaram », avec Youssou N’dour, en est peut-être le plus bel exemple.

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