Kiligi, le réseau social où les ados partagent leurs émotions

Guillaume Vilain, franco-belge, a lancé en septembre 2021 cette plateforme communautaire basée sur la bienveillance et l’entraide.

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Kiligi, le réseau social où les ados partagent leurs émotions

Kiligi, le réseau social où les ados partagent leurs émotions

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Kiligi un outil de prévention contre le mal être des adolescents

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Kiligi, le réseau social pour prendre soin de soi et des autres

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C’est un petit émoji jaune avec de grands yeux, sourire aux lèvres à l’air enfantin qui représente Kiligi. C’est un nouveau réseau social destiné principalement aux adolescents pour qu'ils puissent partager leurs émotions, disponible sous forme d'application. 

« Le but est dans le cas où tu n’arrives pas à partager tes émotions avec ton entourage, là tu peux le faire sans jugement. L’idée est que les internautes, venant de partout, se donnent des conseils entre eux, s’envoient des encouragements, se félicitent, répondent à des questions avec bienveillance donc c’est un endroit sécurisé », explique son fondateur Guillaume Vilain.  

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Ce sont divers événements dans la vie de ce chef d’entreprise qui l’ont poussé à créer Kiligi : « Je suis instituteur et j’avais une idée d’application pour que mes élèves puissent partager leurs émotions et mettre des mots dessus. Je le voyais comme une sorte de baromètre d’humeur de mes élèves. »

Mais le coût financier a stoppé Guillaume Vilain dans son élan. Puis cette idée lui est revenue en tête après que ses enfants, Ninon 16 ans et Tom 14 ans, « rentraient de l’école avec des histoires des camarades de classes assez tendues. Ce qui m’a poussé à m’intéresser à la santé mentale des jeunes. Et je me suis dit qu’il avait peut-être quelque chose à faire ».

En ce qui concerne le fonctionnement, « on crée un compte qui est lié au numéro de portable, explique le fondateur de Kiligi, ce qui nous permet de garder cette communauté bienveillante. On peut ainsi bloquer ou bannir des utilisateurs en cas d’incidents. Une fois inscrit, on peut poster l’humeur globale en mode "émoji-météo", de géniale à horrible. Ensuite, on dépose son émotion de "joyeux" à "dégoûté". On peut y mettre des états d’âmes comme "confiant" ou "fou de joie". On associe son message à une thématique : école, amour, famille ou sport. »

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Il y aussi plusieurs fonctionnalités : on peut partager ses posts en public, en mode privé pour des groupes restreints, en mode journal intime donc rien que pour soi ou anonymement.

Kiligi se différencie des réseaux sociaux traditionnels à d'autres niveaux, comme le détaille Guillaume Vilain : « On n’a pas de Like, celui qui poste ne va pas recevoir de Like, mais il peut en retour aimer les réponses à son post. On n’a pas d’algorithme, on est vraiment centré sur l’être humain, on n’a pas de jugement, pas de perfection obligatoire. » Cette plateforme sert finalement d’outil pour lutter contre le mal-être des adolescents.

En outre, le design de la plateforme communautaire « qui fait bébé, cocooning et c’est volontaire, peut freiner une partie des haters ou racistes pour qu’ils ne viennent pas dans la communauté ». Jusqu’à présent, Kiligi a dépassé les 10 000 téléchargements et recense entre 300 et 500 postes par jour.

Ce contenu audio a été diffusé le 26 janvier 2022 sur AirZen Radio. Maintenant disponible en podcast sur airzen.fr, notre application et toutes les plateformes de streaming.

Par Jennifer Biabatantou

Journaliste

Agence de communication Perpignan