Les missions locales n’auraient jamais dû atteindre leur quarantième anniversaire. Ce n’était absolument pas ce qui était prévu lors de leur création, en 1982. Mais à l’époque, personne n’imaginait le chômage de masse s’installer pour plusieurs décennies, d’où le nom choisi de « mission ».
C’est Pierre Mauroy, alors Premier ministre sous la présidence de François Mitterrand, qui charge l’ancien résistant Bertrand Schwartz de porter ce projet.
Aider les jeunes, de 16 à 25 ans, sortis du système scolaire, diplômés ou non, avec ou sans projet professionnel, voilà l’idée. Quarante ans plus tard, elles sont 436 en France, réparties sur 6 800 sites, et aident plus d’un million de jeunes par an.
Mission locale : exemple à Dijon
À Dijon, le directeur de la Mission locale s’appelle Jacques Sennégon. Aidé par 80 employés, il accompagne des jeunes de la métropole bourguignonne sur le chemin de la réinsertion professionnelle. Selon lui, la validation du projet par le stage est essentielle. Pour confronter le désir d’un métier à la réalité.
Il dispose néanmoins de nombreux outils pour aider le candidat à faire son choix, mais rien ne remplace l’expérience du travail en entreprise.
Encourager l’expression avec la pratique d’un média
Depuis 2016, la mission locale participe à un projet éducatif d’envergure : “Radio Actif“, une webradio réalisée entièrement par des jeunes. Ils s’autosaisissent alors des thèmes. Bizarrement, comme le précise le directeur, « ils parlent de tout sauf d’emploi ».
Mais l’important est ailleurs. La prise de parole, l’ouverture et l’écoute des autres est au centre du projet.