Cévennes : au contact des ânes, entre Far West et Mongolie

Après une nuit dans une yourte ou une tente mongole, partez à l’assaut du Causse, au-dessus des Gorges du Tarn, au rythme de l’âne, pour déconnecter et prendre le temps, dans un paysage époustouflant. Bienvenue au Gîte du Vigos.

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Gîte du Vigos : au contact des animaux

Gîte du Vigos : au contact des animaux

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Gîte du Vigos : entre Far West et Mongolie

Gîte du Vigos : entre Far West et Mongolie

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Gîte du Vigos : au rythme de l’âne

Gîte du Vigos : au rythme de l’âne

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C’est le Causse. Ces plateaux calcaires désertiques, ces paysages d’une immensité sidérante, qui ont donné l’idée à Carole Graverolle d’y organiser des randonnées avec ses ânes, au-dessus de son gîte, situé dans le hameau du Vigos, à Ispagnac, en Lozère, avec une vue imprenable sur les Gorges du Tarn.

Un lieu perché à 950 mètres d’altitude, où on se sent comme seul au monde à observer le ciel étoilé. Quoi de mieux que de découvrir ces paysages fabuleux accompagné d’un animal ? “Cela présente un double intérêt”, explique la paysanne, éleveuse de brebis, ânes et chevaux. “Le paysage, avec la bouffée d’air que cela offre, et puis le partage avec l’animal.”

Après une immersion dans la ferme, une nuit au gîte, sous la tente mongole ou la yourte de Carole, on peut partir sur les sentiers de randonnée balisés jusqu’à 1 200 mètres d’altitude. “Selon les retours que l’on nous fait, on nous dit que c’est un mélange entre le Far West, avec les grandes étendues de ses westerns, et les steppes de Mongolie”, relate-t-elle. Un paysage qu’elle a choisi pour ces raisons. Pour être loin du stress, dans une sorte de sérénité.

“On a de la chance, on a un bureau magnifique ! On se le dit tous les jours, on en est conscient. C’est un vrai bonheur de travailler dans ces conditions. Et il est tellement plus facile quand on est dans ce genre de paysages et d’immensités ! On vit au rythme des saisons. C’est un retour au bien-être, aux valeurs humaines.”  

Un échange avec la nature, et aussi avec l’animal. Lors des balades, on est à deux et on partage. “L’animal est très serein, très porteur de positif”, dépeint Carole Graverolle. “On fait ce petit bout de chemin ensemble. Une envie qu’il a l’air de partager aussi puisqu’il est toujours d’accord pour aller se promener.” Ils sont cinq petits ânes à partir en balade quotidiennement à la belle saison, pour quelques heures ou la journée. Ce sont les enfants qui montent sur leur dos, jusqu’à 30 kilos. On n’a plus qu’à suivre la couleur du sentier qu’on aura choisi et se laisser porter. Surtout prendre son temps et profiter.

Se sentir dans un autre monde

Les boucles font 5, 10 et 15 kilomètres mais on peut y passer la journée. La vitesse moyenne de déplacement d’un âne est de 3 km/h. Alors, on a le temps de découvrir, d’observer la vue, les oiseaux, les rapaces, les fleurs, pendant qu’il s’arrête, mange un brin d’herbe. L’animal n’est jamais récalcitrant à l’idée de prendre une petite pause. Finalement, on avance à son rythme. On ralentit. “Les gens sont parfois très surpris du silence, de ne voir personne, aucune maison, ça donne l’impression d’être dans un autre monde.” 

Un site époustouflant, entre le Parc naturel des Cévennes, les Gorges du Tarn, le Causse, les kilomètres de randonnée possibles, les nombreuses activités sportives – spéléologie, escalade, canoé – les visites, les grottes, l’artisanat, la maison des vautours, on trouvera sans nul doute de quoi faire dans les Cévennes !

Ce contenu audio a été diffusé le 31 mars 2023 sur AirZen Radio. Maintenant disponible en podcast sur airzen.fr, notre application et toutes les plateformes de streaming.

Par Florence Jaillet

Journaliste

Agence de communication Perpignan