Depuis 1884, la famille Piganiol fabrique avec cœur et authenticité des parapluies. Installée à Aurillac, dans le Cantal, l’entreprise emploie une trentaine de personnes. Certaines d’entre elles travaillent pour la maison Piganiol depuis plusieurs décennies.
Matthieu, lui, fait partie de la cinquième génération de cette famille extraordinaire. Reprendre l’entreprise familiale lui a semblé être une évidence. Il tient aujourd’hui à conserver l’exigence, le savoir-faire, mais aussi le savoir-être que lui ont transmis les anciennes générations.
Une histoire de famille extraordinaire
Chaque matin, il salue chaque couturière. Son bureau est par ailleurs toujours ouvert. Il aime également inviter les familles de ses salariées à venir visiter les ateliers pour que les enfants soient fiers du travail que leurs parents fournissent.
Généreux, il aime partager l’histoire de sa famille et expliquer de quelle manière l’entreprise a su traverser le temps.
Aujourd’hui, la famille Piganiol est le dernier fabricant de parapluies d’Aurillac. “La ville était la capitale française du parapluie à une époque. Il y avait alors une quinzaine d’entreprises dans la ville. En 1928, huit usines employaient 250 ouvriers et 500 ouvrières à domicile. Plus d’un million de parapluies étaient produits chaque année à Aurillac. Le parapluie était d’ailleurs la première industrie de la ville. La transmission des fabriques de parapluies se faisait soit par mariage, soit par le départ d’un voyageur qui créait sa propre affaire ou s’associait avec un concurrent. René Piganiol a intégré la société Delort et Terrisse en 1928 et a succédé en 1932 à son beau-père Jean Delort. L’entreprise devient alors Terrisse et Piganiol. Le début de la Seconde Guerre mondiale a été fatal à plusieurs entreprises de parapluies qui ont dû fermer leurs portes. En 1941, on ne retrouvait plus que cinq fabricants”, explique la Maison Piganiol.
