Il était là au bon endroit, au bon moment. Le 28 janvier dernier, alors qu’il allait prendre son train pour rejoindre l’Alsace, Cédric aperçoit un petit groupe, avec une fille en pleurs. L’adolescente, sur le pont au-dessus des voies, avait déjà un pied dans le vide, de l’autre côté de la rambarde.
Son regard croise alors celui de Cédric qui réagit presque de manière instinctive. Il s’approche, la rattrape et la ramène sur le pont. La jeune fille est sauvée, elle est alors prise en charge par les secours. Cédric reprend son chemin jusqu’à son quai, et là, il réalise ce qui vient de se passer.
S’il a été particulièrement touché par cet incident, c’est aussi parce que ce militaire de 35 ans a été victime d’un syndrome post-traumatique, en 2016, lors d’une opération au Mali. « C’est une blessure presque invisible, physiquement ou psychologiquement. Pour moi, c’est une blessure psychique », explique Cédric. « C’est une blessure très compliquée, qui est très compliquée à guérir aussi. Mais on peut guérir avec du temps et de l’accompagnement », poursuit-il.
Aujourd’hui, Cédric se reconstruit. Il est toujours suivi par des médecins, psychologues et psychiatres. À côté, il souhaite aussi alerter sur cette maladie. Pour ça, il fait de la prévention auprès du grand public via notamment l’association Soutenir Toujours.