Zenride : l’avantage social en entreprise pour accéder au vélo

Obtenir un vélo personnel, cofinancé par son employeur, à partir d’un euro par jour, c’est possible grâce à des sociétés comme Zenride, qui lèvent les freins à l’accès au vélotaf.

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Zenride : la simplicité du vélo en entreprise

Zenride : la simplicité du vélo en entreprise

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Zenride : créer du cycliste

Zenride : créer du cycliste

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Zenride : des usages et motivations en mouvement

Zenride : des usages et motivations en mouvement

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Antoine Repussard et Thomas Beaurain, les cofondateurs historiques de Zenride, sont partis de leur expérience personnelle pour créer leur projet. Avant 2018, ils sont amenés à énormément se déplacer à travers l’Ile-de-France dans le cadre de leur travail. Seulement, ils n’ont pas droit à un véhicule de fonction. Ils se tournent alors vers leur employeur pour solliciter une aide et accéder à une solution cyclable, mais rien n’existe. L’idée émerge alors. Olivier Issaly les rejoint ensuite dans l’aventure. Ayant grandi en zone rurale, la cyclo-mobilité a toujours été un réflexe du quotidien. Cela lui a tout de suite paru évident d’œuvrer à promouvoir une solution pour rendre le vélo accessible, notamment financièrement, au plus grand nombre. 

Car l’aspect financier représente l’un des freins les plus importants à l’accès au vélo. “Il faut avoir en tête que le prix moyen d’un vélo à assistance électrique est de l’ordre de plus de 2 000 euros. C’est légèrement supérieur au salaire médian français”, explique Olivier Issaly, aujourd’hui président de Zenride.”En le rendant accessible par la location longue durée, qui est cofinancée par l’employeur, on lève ce blocage important”.

Un fort enjeu de pouvoir d’achat

C’est d’ailleurs aujourd’hui la motivation première qui met les gens sur un vélo pour aller travailler. “On a vu selon les périodes des motivations différentes émerger, explique Olivier Issaly. Avant le Covid-19, il y avait déjà une dimension environnementale très importante, qui s’est renforcée après le confinement. Avec l’enjeu sanitaire, les gens préféraient être à l’air libre plutôt qu’enfermés dans les transports en commun. Et puis, dès 2022, on a senti un enjeu de pouvoir d’achat assez important, la volonté très claire de faire des économies sur son plein d’essence à la fin du mois”. Et quand bien même vous seriez motivé par un enjeu de pouvoir d’achat, l’impact environnemental est concret, réel, donc les différentes motivations se complètent tout à fait.

Le deuxième frein au vélotaf – pratique consistant à utiliser la bicyclette pour les trajets domicile-travail – est celui de la sécurité. C’est sur cet aspect que Zenride se propose d’accompagner les collaborateurs à travers des formations de sécurité routière. Des e-learnings sur la sécurité routière sont rendus obligatoires au moment de la commande. Car si c’est une chose de savoir faire du vélo lors de balades pendant ses week-ends ou ses vacances, ça en est une autre d’évoluer dans la circulation automobile, par tous les temps. Il est toujours utile de se remettre les principes de sécurité de base en tête avant de se lancer dans le vélotaf.

Créer du cycliste

L’évolution et l’amélioration constante et récente des infrastructures cyclables à travers la France ont l’avantage de booster la pratique. Un cercle vertueux qui ne fait qu’inciter de plus en plus de salariés à passer au vélo. “À Paris, par exemple, une vraie révolution du vélo s’opère. C’est vraiment la ville emblématique dans la transformation vers le vélo. Il y a énormément de pistes cyclables disponibles, et d’autres en cours de construction, donc ça emmène beaucoup de cyclistes. C’est souvent plus rapide de se déplacer à vélo qu’en transports en commun, et encore plus qu’en voiture évidemment, donc il y a une vraie révolution à ce niveau-là. Mais ce qu’on constate aussi, c’est qu’il y a une sorte de révolution silencieuse dans les territoires”.

L’an dernier, Zenride a livré près de 80% de ses vélos en dehors des dix plus grandes villes de France, souvent dans des villes de taille moyenne, de quelques dizaines de milliers d’habitants. Dans les zones où il y a une dépendance à la voiture, on note que le maillage des transports en commun n’est pas suffisant. Pourtant, les salariés n’habitent pas si loin de leur lieu de travail, à quelque 5 à 10 km. Et puisque la France a la chance d’être bien pourvue en réseaux de routes secondaires à très faible trafic, cela permet de profiter d’axes cyclistes intéressants. Il y a donc un changement particulièrement instructif et encourageant dans des zones où l’on n’attendait pas un sursaut cycliste de prime abord.

“On dit souvent que l’on crée du cycliste parce qu’on accompagne les gens. On les met, on les remet sur un vélo, et ça va inciter aussi à développer de plus en plus d’infrastructures. Et plus on développe d’infrastructures, plus ça attire de nouveaux cyclistes, donc les deux sont vertueux. On travaille vraiment sur le côté “usages”, à équiper les salariés d’un vélo pour emmener de plus en plus de monde sur les pistes”, se réjouit le président de Zenride. 

Si le choix est laissé aux collaborateurs quant au type de vélo, Olivier Issaly note qu’environ 80% des salariés choisissent des vélos à assistance électrique. Le reste opte pour des vélos que l’on appelle classiques ou mécaniques, qui coutent moins cher, et sont donc encore plus accessibles financièrement, et d’autant plus vertueux d’un point de vue environnemental qu’ils ne nécessitent que l’énergie des muscles. Et c’est encore meilleur pour la santé parce qu’on fait davantage d’activité physique. Avec ces vélos mécaniques, les collaborateurs vont venir rechercher des spécificités, par exemple des vélos pliants, d’une grande aide dans le cas d’une intermodalité, avec un TER par exemple. On va aussi retrouver des Gravel, vélos à tout faire, aussi efficaces pour aller au travail, faire les courses, que pour des randonnées le week-end, voire des vacances en cyclotourisme. Ce sont des vélos très polyvalents pour lesquels une forte demande est observée depuis maintenant deux ans.

“Avec Zenride, c’est un vélo personnel, attitré, que l’on a choisi. C’est pour ça qu’on laisse vraiment le choix dans plus de 600 magasins partenaires, parce que je pense que pour convertir les gens aux vélos, pour que ça devienne un réflexe au quotidien, ce qui est important, c’est que ce soit un vélo qui leur ressemble”. En effet, nous n’avons pas tous les mêmes morphologies, les mêmes usages. Certains ont besoin de passer déposer un enfant à vélo à l’école avant de commencer leur journée de travail, d’autres de pratiquer des randonnées le week-end. On ne passe pas tous par les mêmes itinéraires, en centre-ville ou par les chemins de traverse. C’est pour cela qu’offrir le choix le plus vaste possible va convaincre de passer le cap.

Des salariés plus productifs et impliqués

L’essayer c’est l’adopter ! Les bénéfices se font rapidement ressentir, que ce soit pour l’employeur comme pour le salarié. Du point de vue du bien-être physique pour commencer. Beaucoup d’études s’accordent à dire qu’une légère activité physique quotidienne apporte de nombreux bienfaits pour la santé. Conséquence : une réduction des arrêts maladie notamment, donc des collaborateurs plus productifs, plus frais, plus éveillés le matin. On peut ainsi facilement pratiquer une activité physique deux fois par jour sans même s’en rendre compte.

Les entreprises, de leur côté, sont souvent motivées par le fait de faire briller leur marque. Leur engagement va permettre de faciliter les recrutements, avec un avantage utile et distinctif. La moitié des salariés exprime que leur trajet automobile domicile-travail n’est pas agréable, voire pas du tout satisfaisant, ce qui peut être une source de départ de l’entreprise. Proposer un cofinancement pour l’acquisition d’un vélo permet donc aussi de fidéliser ses collaborateurs, avec un trajet domicile-travail plus léger, lorsque les distances sont compatibles. Cela participe aussi à les rendre plus détendus et impliqués.

Ce contenu audio a été diffusé le 21 mai 2024 sur AirZen Radio. Maintenant disponible en podcast sur airzen.fr, notre application et toutes les plateformes de streaming.

Par Florence Jaillet

Journaliste

Agence de communication Perpignan