Très attendue, une conserverie bio et collective émerge en Gironde

L’absence de conserverie bio se faisait sentir pour les agriculteurs du Sud-Gironde. Un projet va y remédier grâce à la ferme de Carbouey, l’association La Nomali & Co et son financement participatif.

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Qu’est-ce que la ferme lab de Carbouey ?

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Une conserverie bio, pourquoi est-ce nécessaire ?

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Conserverie bio de Gironde : des recettes sans importation

Conserverie bio de Gironde : des recettes sans importation

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C’était une anomalie que va résorber La Nomali. Cette association va permettre la création d’une conserverie en Sud-Gironde à l’été prochain. Quittant Bordeaux pour se diriger vers les plaines fertiles de la Garonne en direction du Lot-et-Garonne, une conserverie bio va s’implanter à Castets et Castillon, dans l’ancien séchoir à tabac de la ferme de Carbouey.

“C’est un espace de test, d’expérience mais pas que, explique Noémie Lebastard. Des choses réelles se mettent en place sur la formation. Il y a une dimension entière sur le mieux-manger, l’agroforesterie.”

C’est surtout une réponse à un besoin exprimé par les agriculteurs et agricultrices bio. En effet, leur production peut, certes, être livrée sur des marchés ou des Amap. Mais pour éviter la perte de légumes, rien de mieux que d’avoir quelques conserves à vendre. “C’est leur permettre aussi d’avoir un revenu complémentaire”, renchérit Noémie.

Une conserverie bio fondée par 11 associées

Or, pour faire ces bocaux, ils pouvaient faire plus de 300 kilomètres pour aller dans les conserveries bio des départements voisins. La conserverie de La Nomali mettra fin à ce non-sens.

Noémie Lebastard en conçoit les recettes avec l’idée de jouer au maximum la carte locale et d’éviter les importations. Par exemple, sa recette de ketchup remplacera le sucre et le vinaigre de riz par du miel et du vinaigre de framboise “pour limiter l’impact carbone”.

L’installation de cette conserverie se fera dans un ancien séchoir à tabac que possède la ferme. Un financement participatif est lancé (jusqu’au 30 avril) en parallèle des soutiens public et privé. Noémie le sent : “On crée de l’engouement”. Le bouche-à-oreille fonctionne. Les onze associées – dont huit femmes – ouvriront la conserverie aux voisins agriculteurs et riverains qui ont un potager.

Noémie affirme leur ambition : “Ce sera notre lieu de demain pour manger mieux et pour valoriser les agriculteurs de notre territoire.”

Agence de communication Perpignan