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Depuis 2021, Bordeaux Métropole tente d’améliorer au mieux ses infrastructures de transport. Dans le cadre du Schéma des Mobilités, la ville souhaite instaurer des déplacements plus justes, notamment en favorisant les modes de déplacements alternatifs à la voiture. “Bordeaux dispose désormais du plus grand secteur de piéton de France”, annonce fièrement Pierre Hurmic, maire de Bordeaux. Une première place issue de la politique volontaire de la municipalité écologiste élue en 2024.

Depuis le 2 septembre, la ville compte 40 kilomètres linéaires, soit 245 hectares de zone piétonne. Ce chiffre a permis à Bordeaux de dépasser Strasbourg et Nantes. En 2026, la capitale girondine a pour ambition d’atteindre 250 hectares de surface piétonne.

Plus de vélos, moins de stress

En plus d’être de plus en plus piétonne, la ville tente de devenir de plus en plus cyclable. Le réseau cyclable a ainsi augmenté de 34% sur les boulevards et 29% intra-boulevards, depuis le début de la mandature, grâce à l’extension de 36 km du réseau. “Une ville apaisée, c’est une ville où il y a plus de mobilité douce”, affirme Didier Jeanjean, adjoint au maire, chargé de la nature en ville et des quartiers apaisés. 

“28% de pollution en mois à Bordeaux et 29% de cyclistes en plus”, explique en souriant l’adjoint au maire en précisant que “la baisse de la pollution est une étude réalisée par ATMO, et la pratique cycliste des relevés des compteurs qui sont dans les rues de Bordeaux. […] Si on les a mis à côté, c’est un clin d’œil en disant que, parfois, on a besoin d’une étude scientifique pour nous confirmer que le vélo pollue moins, alors que finalement c’est une question de bon sens”, ironise l’adjoint au maire. 

Il avait envie de créer une chocolaterie éducative avec un côté féérique, type “Charlie et la Chocolaterie”. Emmanuel Cabané a ouvert Origines, fin 2021 à Bordeaux, aux côtés d’Olivier Cazenave.

Emmanuel Cabané dans sa chocolaterie à Bordeaux. Photo Louis Derigon

On y découvre toutes les étapes de la fabrication du chocolat, de la fève à la tablette. C’est le principe de la méthode « Bean to Bar » qu’il a adoptée et que peu de chocolatiers pratiquent en France. « Seuls 1 % des chocolatiers français travaillent la fève de cacao. Tous les autres utilisent du chocolat de couverture, explique Emmanuel Cabané. Cela nous permet d’avoir une palette aromatique un peu différente, de décider de l’arôme que l’on veut donner à notre chocolat. Cela nous permet aussi de sourcer nos cacaos dans des pays engagés. » 

Des engagements

Car en matière d’engagement, Origines se veut équitable et bio. « Nous travaillons avec des coopératives qui sourcent le cacao et s’assurent que l’agriculteur est rémunéré à sa juste valeur, qu’il n’y a pas de travail des enfants. Le bio est un choix que nous avons fait pour mieux manger, mais cette pratique limite aussi les débordements », confie Emmanuel Cabané.

La chocolaterie Origines valorise également au maximum ses résidus de production. À partir des coques de fèves de cacao, elle a ainsi développé des tisanes en partenariat avec une société bordelaise (Origines Tea & Coffee); des savons artisanaux avec un savonnier. 

Quelle transition écologique pour le sport ? Quels secteurs d’activités concernés ? Comment concilier sport pro, sport amateur et développement durable ?

Du fait de son envie viscérale de créer un rendez-vous professionnel dans sa ville natale, Leslie Queyraud partage ses très vifs intérêts pour le sport et l’écologie avec sa jeune collaboratrice Jade Larran. Elles vont ainsi rassembler, à l’occasion d‘Impact et Match, les professionnels concernés par la transition écologique du sport. Leur objectif : créer des liens et des relations de business pour faire, en trois ans, de ce rendez-vous une manifestation nationale.

La région Nouvelle-Aquitaine est naturellement riche en paysages et biodiversité. Elle est la troisième région sportive de France et est, par ailleurs, aux avant-postes du changement climatique.

Ces rencontres professionnelles se déroulent le 17 octobre à Bordeaux, à la Faïencerie, près de la Cité du vin et de Cap Sciences.

Plate ou creuse, crue ou cuite, à consommer avec ou sans assaisonnement. En ce mois d’octobre, la saison des huîtres est lancée. Chaque Français consomme en moyenne un peu plus d’un kilo de ce coquillage, par an, notamment lors des fêtes de fin d’année. D’ailleurs, la France est le premier producteur européen et le cinquième mondial avec près de 81 000 tonnes d’huîtres produites chaque année sur les sept bassins de production sur l’Hexagone.

Ce mollusque, qui peut être clivant, fait partie du patrimoine culinaire de la France et exige un réel savoir-faire. Comment se forment les huîtres ? Comment sont-elles élevées ? Quel est le secret pour avoir de bonnes huîtres ? À quel moment faut-il les consommer ? Quelle est la meilleure façon de les manger ?

Laurent Bidart est ostréiculteur à Gujan-Mestras, sur le Bassin d’Arcachon depuis près de 40 ans. Il fait partie de la troisième génération de parqueurs de sa famille. Il a pris le temps de répondre à nos questions.

Après avoir visé la lune en 2023, cette année, le FAB – Festival international des arts de Bordeaux métropole – revient avec une neuvième édition sous le prisme des “Nouvelles Géographies”. L’événement met ainsi à l’honneur les créations contemporaines sous diverses formes : danse, théâtre, musique, art visuel, cirque, performance…. Il se tiendra du 28 septembre au 13 octobre.

Disséminées sur tout le territoire métropolitain, les propositions artistiques – plus d’une trentaine – sont pour la moitié accessible gratuitement et pour tout public. Elles sont assurées par des artistes nationaux et internationaux dont l’invité d’honneur, l’artiste circassien Johann Le Guillerm.

Alors, à quoi faut-il attendre en matière de programmation cette année ? Pourquoi un thème qui interroge les  “Nouvelles Géographies” ? Amance Riquois-Tilmont, chargée des projets de territoire pour le FAB, nous répond.

Qui ne s’est jamais fâché ou ému trop fortement ? Qui ne s’est jamais senti ou laissé « embarqué » par ses biais cognitifs, ces pensées qui s’imposent à nous automatiquement, comme des réflexes, dans nos situations de vie ?

Le mot « biais » fait référence à une déviation de la pensée logique et rationnelle. Lorsque nous devons réagir rapidement ou prendre une décision immédiate, elle nous influe sensiblement. Or, il s’avère qu’elle ne nous conduit pas toujours aux réponses les plus pertinentes ou adaptées…        

François Barbet accompagne les entreprises et les particuliers vers un mieux-être global grâce à des formations, ateliers et séances de coaching individuels et collectifs. Il nous explique comment enclencher une réflexion plus analytique et réfléchie qui permet de dépasser ces biais cognitifs. Ce procédé permet d’élargir la réflexion.

Êtes-vous prêts à ouvrir le champ de tous les possibles afin d’adapter au mieux vos attitudes, jugements et décisions à vos nouvelles situations de vie ?

La psychopédagogie est une méthode de thérapie réservée aux enfants ou étudiants rencontrant des difficultés scolaires, qu’il s’agisse de désorganisation, d’angoisse ou de problèmes de harcèlement. Il est possible de se faire accompagner par un·e professionnel·e, appelé·e psychopédagogue.

Après 15 ans dans l’enseignement, Béatrice a choisi de se reconvertir et ainsi combler une frustration connue par beaucoup de professeurs : ne pas avoir le temps d’être là pour chaque élève. En plus de son expertise, la thérapeute a décidé d’ajouter à certaines de ses séances un petit plus : “Il s’appelle Ryder, c’est un berger australien miniature de 4 ans. Et il est très mignon”, sourit-elle. 

Chien “de soutien émotionnel”

À la suite d’un documentaire sur la pratique de la médiation animale et ses potentiels bienfaits, Béatrice a décidé de se lancer à son tour. “J’ai attendu qu’il ait trois ans. Je me suis aussi beaucoup renseignée et documentée pour savoir quelles caractéristiques un animal devait avoir.” La maîtresse de Ryder précise que c’est un chien “de soutien émotionnel” et non d’assistance. Son rôle principal va donc d’être présent. 

La thérapeute met un point d’honneur sur le consentement de son chien lors de ses séances. Elle apprend ainsi aux enfants à discerner les signes qui peuvent alerter sur son désintérêt. “Il va se lécher le museau, tourner la tête, bâiller…” Dans tous les cas, la psychopédagogue sait reconnaître lorsque son chien ne souhaite pas “travailler”. Elle prend alors le temps de le ramener chez elle si besoin. 

“Ils sont face à un être singulier qui ne les juge pas”

L’intérêt de proposer ce type de séance est avant tout de détendre l’enfant. Un élève qui aura beaucoup d’anxiété liée à sa scolarité risque d’avoir du mal à se livrer face à un adulte. Ainsi, le découpage des séances en deux parties permet deux choses distinctes. En premier lieu, ils vont aller jouer dehors 30 minutes avec Ryder, ce qui peut “aider à améliorer la situation parce qu’il y a une focalisation sur des tâches spécifiques”.

Le reste de la séance, ils rentrent au cabinet. Ryder est couché et calme, ce qui permet de “travailler sur l’anxiété et sur le fait de réduire le stress. […] Il se trouve que les enfants parlent beaucoup à Ryder. Parfois plus qu’à moi.” En effet, Béatrice précise que les enfants “sont face à un être singulier, qui ne les juge pas, qui ne voit pas leur trouble. C’est vraiment ce qu’il y a de précieux dans des thérapies assistées par l’animal”. Par ailleurs, la sensibilité de son chien, qui aime “troupeauter” et les humains, lui offre un véritable plus. 

Béatrice a été confrontée pour la première fois à cette singularité lors d’une séance avec un apprenant : “Ryder venait vers moi, m’alertait sans que j’arrive à comprendre pourquoi. Il allait voir l’apprenant, puis moi […] Trois minutes après, l’apprenant a fait une crise de panique”. Une réaction que Béatrice n’a pas vu venir. Son chien s’est ensuite – sous la surveillance de sa maitresse – occupé à rassurer l’enfant, en le léchant. “Quand les parents sont venus et que j’ai échangé, ils m’ont dit que, d’habitude, les crises de panique de leur enfant duraient 30-45 minutes, alors que là, elle a duré une petite dizaine de minutes.” 

Les séances avec Ryder coûtent entre 60 et 80 euros, pour 1h30 de thérapie. Toutes les informations sont à retrouver ici.

Loubna Lamri exerce en tant que sophrologue à Bordeaux. Praticienne en gestion émotionnelle, elle a souhaité apporter un complément dans son accompagnement en utilisant le breathwork, que l’on peut traduire en français par le travail de la respiration.

Il s’agit ainsi d’une méthode américaine de respiration en continu plus ou moins rapide. Alors, comment se pratique-t-elle ? Quels sont ses bénéfices ? À qui s’adresse le breathwork ? Loubna Lamri nous raconte comment elle l’utilise en complément de la sophrologie.  

Le déclic pour Maxime Vareille, éducateur canin sous le nom de Wisdog, à Bordeaux, est venu lorsqu’il a adopté sa chienne. “C’était une chienne très craintive, très sensible. Et je n’y connaissais rien à l’époque, donc ça m’a forcé à me renseigner”, explique-t-il. Parti de là, une véritable passion pour l’éducation canine s’est créée et plus particulièrement une éducation qui soit saine et positive pour une véritable stabilité émotionnelle durant toute la vie du chien.

Chaque chien a son propre caractère et sa personnalité. Adapter son éducation consiste à comprendre son compagnon et réussir à lui offrir un cadre de vie adapté. 

Éviter la crise d’adolescence 

“Rappel et suivi naturel sont les deux choses sur lesquelles il faut se concentrer dès le début en matière d’apprentissage”, précise l’éducateur. Le chiot aura en effet tendance à plutôt bien écouter son maître car il sera encore craintif du monde extérieur.

Mais une fois l’adolescence installée et les hormones qui partent dans tous les sens, il risque de faire “une crise d’ado”. “C’est ce qui arrive lorsque l’on a mal fait les choses, […] et qu’on n’a pas renforcé les enseignements. Dès qu’il n’a plus peur du monde, il va explorer, partir et ne plus vous écouter.” Le chien comprend en effet qu’il ne risque plus grand-chose, donc qu’est-ce que son maître ou sa maîtresse a à lui apporter de plus qu’une superbe rencontre avec le chien du parc d’à côté ? Ceci dit, pas de panique, si dès son plus jeune âge il a compris que c’est important pour lui, à l’adolescence, il l’aura bien intégré. 

Cette année, les 21 et 22 septembre, a lieu la 41ᵉ édition des Journées Européennes du Patrimoine et du Matrimoine. Les thèmes sont : “Patrimoine des itinéraires, des réseaux et des connexions” et “Patrimoine matrimoine. Conférences, expositions, visites, animations, déambulations… De nombreux événements sont prévus durant ces deux jours pour découvrir ce patrimoine sous ses diverses formes.

Pour plusieurs structures, ce week-end culturel est l’occasion de mettre en avant un matrimoine encore invisibilisé. Qu’en est-il à Bordeaux ? Nous avons pu faire le point est avec Julie Perez, guide-conférencière à Bordeaux Détours. Elle propose des visites à vélo sur les femmes et les féminismes.

Du côté du Musée Mer Marine, ce week-end est l’occasion de montrer que les femmes de la mer sont bien là. En ce qui concerne le collectif NousToutes33 et la Maison des Femmes de Bordeaux, l’idée est de mettre en valeurs les actions des femmes du passé et d’aujourd’hui qui agissent pour leurs droits et de se faire connaître auprès du public.

L’Association Brin d’Éveil gère neuf établissements d’accueil pour jeunes enfants. Elle propose des services d’accompagnement et de développement adaptés aux tout-petits, qu’ils soient porteurs de handicap ou non.
À travers ses différentes structures, l’association crée un environnement accueillant et propice au bien-être de chaque enfant, en favorisant l’inclusion et le vivre-ensemble. Laurence Garcia, responsable de l’association, supervise et coordonne les structures de Brin d’Éveil, mettant un point d’honneur à accueillir chaque enfant dans son individualité.

Ainsi, l’inclusion des enfants en situation de handicap aux côtés d’enfants sans handicap est une priorité pour Brin d’Éveil. “Il faut savoir que dans toutes les crèches, nous avons la possibilité d’accueillir des enfants en situation de handicap”, explique Laurence Garcia.
En effet, l’association adapte ses services aux besoins spécifiques de chaque enfant, en collaboration étroite avec les familles et les professionnels de santé. “L’objectif, c’est d’accueillir les enfants en fonction de leur vécu et de pouvoir vraiment accueillir chaque enfant dans son individualité qu’il soit ou pas porteur de handicap”, souligne Clothilde Legay, directrice de la structure L’Île aux Enfants, située à Amios en Gironde.

Un point d’honneur sur l’intégration

Par ailleurs, Brin d’Éveil veille à ce que l’intégration se fasse de manière naturelle entre les enfants, et que les différences soient bien accueillies. Valérie Plachot, infirmière puéricultrice et directrice de la crèche Brin d’Éveil de Bordeaux, insiste sur l’importance de répondre aux besoins spécifiques des enfants porteurs de handicap, notamment en termes de sécurité affective et physique.

Depuis 2021, le rôle de Pauline Reynaud, en charge de la santé et de l’accueil inclusif au sein des structures de Brin d’Éveil, a été mis en place pour renforcer cet accompagnement. “Quel que soit l’enfant — handicap, maladie chronique ou particularité sensorielle — nous sommes là pour répondre à leurs besoins dans les limites de ce que nous impose la collectivité, mais de manière la plus individualisée possible”, explique-t-elle. Ce travail d’adaptation s’appuie sur une concertation régulière avec les familles, les professionnels de santé, et les équipes éducatives, permettant ainsi de suivre de près l’évolution de chaque enfant.

L’intégration des enfants porteurs de handicap se déroule généralement sans encombre, avec un accueil bienveillant de la part des autres enfants et de leurs familles. Cette démarche d’inclusion, loin d’être simplement un idéal, se construit au quotidien, posant ainsi les bases d’une société plus inclusive dès la petite enfance.

 

Depuis 2002, Handicap.fr est le 1er média d’informations en ligne sur tous les sujets liés au handicap et à l’autonomie des personnes handicapées. C’est aussi une équipe de personnes engagées qui mettent leurs énergies et leurs différences au service d’un objectif, celui d’une meilleure prise en compte des personnes en situation de handicap dans la société.

Rendez-vous sur handicap.fr…

“On est partis de rien, simplement de l’envie de faire quelque chose. On est allés frapper aux portes, on a tenté le coup et on ne regrette rien”, s’anime Patricia Groussin, cofondatrice du festival la Reine des reynettes, avec Jérôme Mangold. “On fait parler de la cause, on fait connaitre une association, des artistes, on fait se rencontrer des gens. Pour nous, on crée du bonheur. Le principe, c’est que des femmes vont pouvoir être tatouées après un cancer du sein grâce à notre action. Or, on sait comment cette maladie est difficile à vivre, autant pour les femmes que pour leur entourage. La solidarité, c’est vraiment ce qui qualifie cet évènement. 

Si dans leurs métiers respectifs, les deux acolytes sont habitués à gérer et organiser, mettre sur pied un festival de musique ne faisait pas partie de leurs compétences, jusqu’à un peu plus d’un an. Un jour, alors qu’ils échangent sur leurs rêves et envies, ils lancent l’idée un peu folle de monter de bout en bout une soirée musicale à visée solidaire. Très vite, le nom est trouvé et les premiers artistes sont démarchés.

“Nous sommes tous les deux musiciens et nous nous rendons à de nombreux festivals dans la région. On rencontre pas mal d’artistes, donc on a commencé à les solliciter, tout simplement, parfois aussi via internet”. Comme ce trompettiste du Cirque du Soleil dont ils entendent les notes mélodieuses lors d’une promenade. Pour la cause, tous acceptent. Ceux qui n’ont pas d’autres obligations en tout cas. Tous les musiciens professionnels disent oui gracieusement, sans hésiter.

Un travail de chaque instant

Le plus facile et agréable est fait. Seulement, il faut une salle et le duo n’a aucun moyen financier pour soutenir son projet. Il y va au culot et demande à leur ville de résidence, Bruges en Gironde, qui accepte de mettre à disposition un lieu d’un millier de places.

Reste la dernière partie, celle du sponsoring, la plus difficile pour Patricia Groussin. “Il faut aller voir les entreprises, se déplacer, marcher dans les rues, aller sonner. Et là, on essuie beaucoup plus de refus. Mais on noue aussi quelques accords”. Cinquante euros de la part d’un magasin de lingerie touché par la cause de la prévention du cancer du sein, des repas pour les artistes offerts par un restaurant. “Tout fonctionne avec une très grande solidarité et l’argent qu’on a pu récolter nous a permis de payer la sécurité et les droits d’auteurs, du matériel ou des choses obligatoires sur lesquelles on ne peut pas rogner”, précise la cofondatrice. 

Il faut penser à tout et dans un temps imparti. Si l’idée leur est venue au mois de mai, les organisateurs ont dû travailler d’arrache-pied tout l’été pour que tout soit fin prêt à la rentrée. “Les derniers jours, tout doit être calé, les artistes, les ingénieurs du son, les food trucks réservés. Parfois, il y a des choses auxquelles on ne pense pas, des trucs tout bêtes comme le papier toilette, les barrières. Organiser un festival, c’est énormément de détails, sur tous les sujets différents”. 

Le succès au rendez-vous

Au fur et à mesure que la date se rapproche, le stress monte. “Un mois après la mise en prévente des billets d’entrée, on avait vendu 5 places”, se remémore Patricia. “On continuait à mettre des affiches partout, à amplifier la communication sur les réseaux sociaux et deux semaines avant le festival, on a commencé à voir les ventes décoller : 50, puis 100, puis 200 billets et le jour même, on a dû vendre 100 places sur internet et on a eu effectivement beaucoup de gens qui sont arrivés sans réservation. Donc, on était rassurés. On pouvait respirer !”

Comme tous les festivals, quelques couacs ont fini de jouer avec les nerfs des deux organisateurs. Des balances plus longues que prévu pour les musiciens, des prises qui ne fonctionnent pas dans la salle et une soirée qui commence en retard. Est-ce qu’on aura assez à manger ? Est-ce que les gens seront contents ? Beaucoup de questions qui trouveront au final une réponse affirmative. La soirée est un succès, le public est au rendez-vous, les artistes sont ravis et des bénéfices importants sont réalisés grâce au prix des entrées reversé à l’association Sœurs d’encre, qui tatoue les femmes après un cancer du sein. De bonnes nouvelles qui auront fini de balayer les craintes de Jérôme et Patricia. “Je pense que ça a fonctionné parce qu’on a aussi eu de super bénévoles ! Mais à la fin, on était épuisés, surtout que le lendemain matin, à 6 heures, on y retournait pour faire le ménage”, s’amuse-t-elle.

Motivés comme jamais pour la 2e édition

Une première édition pleine de rebondissements, mais un succès qui a assurément donné envie au duo de récidiver. Cette année, toujours aussi motivés, ils repartent pour un tour avec une nouvelle programmation, 6 groupes pour 9 heures de musique, des stands d’artistes, associatifs, d’animations pour les enfants et toujours une restauration variée.

Petite nouveauté, la présence d’une ingénieure du son. “Ça me tient à cœur que les femmes soient présentes”, précise Patricia Groussin. “Dans la musique, il y a beaucoup d’hommes, à tous les postes. Voir qu’on peut être ingénieure du son, peut-être que ça donnera envie à des petites filles et des femmes de se lancer. Nous avons aussi deux photographes professionnelles cette année, presque une femme dans chacun des groupes sur scène, dans la salle et parmi les bénévoles bien entendu. Elles ont une place particulière, parce que le cancer du sein touche les femmes, mais aussi leur entourage”. 

Le festival solidaire de musique en salle la Reine des reynettes se déroulera le samedi 26 octobre à la salle Fongravey de Blanquefort en Gironde à partir de 17 heures, dans le cadre d’Octobre rose, pour sensibiliser à la prévention du cancer du sein. Le prix des entrées (12 euros sur place, 10 euros en prévente) sera reversé à l’association Sœurs d’encre.

Si Emmanuel Otayek et Sarah Mark, sa compagne, ont décidé de créer une agence éthique et solidaire, ce n’est pas pour suivre la tendance, mais bien par conviction personnelle. “Ça correspondait à notre façon d’évoluer en tant qu’êtres humains dans notre vie privée. Ça faisait longtemps qu’on avait fait le choix d’être végétariens, d’être dans une démarche zéro déchet, de se questionner sur nos manières de vivre et de consommer, donc ça nous a semblé naturel de partir dans la continuité de nos engagements en tant que citoyens quand on a décidé de monter notre projet”, précise le gérant de l’agence Vert Bordeaux, par ailleurs guide touristique et guide conférencier.

En ce sens, l’agence s’est tournée vers le secteur des viticulteurs travaillant en bio et en biodynamie, lesquels sont assez peu nombreux dans la région. “Soit les gens ne savent pas ce que c’est, soit ils en ont une image farfelue et ésotérique, donc on est là pour casser les clichés autour de la biodynamie, laquelle va plus loin que le bio dans la mesure où il y a une prise en compte générale du vignoble, notamment en matière de biodiversité, de taux de sulfites moindre également. Il s’agit de préparations complexes qui ont pour but de renforcer la vigne, ce qui est plutôt intéressant avec des aléas climatiques plus importants”, précise-t-il.

Dans la même veine, Vert Bordeaux travaille avec des restaurants locavores lors de ses excursions ou des livreurs de pique-niques zéro déchet en scooter électrique sur le bassin d’Arcachon.

” Le côté plus invisible de l’iceberg, ce sont tous nos engagements en interne. On s’est équipés d’un van et d’un téléphone de seconde main, on a choisi une banque éthique, qui ne finance que des projets engagés de manière environnementale, culturelle et sociale. Notre site web est écoconçu pour être le plus léger possible et ainsi réduire notre pollution numérique”, explique Emmanuel Otayek. “À chaque fois que j’achète un service, pour le fonctionnement interne ou les visites et excursions, je me demande si j’en ai besoin, si je peux faire seconde main, et si je ne peux pas, si je peux faire local et engagé”.

Des visites pour débattre et échanger

Pour aller encore plus loin, outre les trois visites guidées bordelaises, gourmande, moyenâgeuse et portuaire, Vert Bordeaux reprend en cette rentrée “Bordeaux, engagé et solidaire”, en collaboration avec une autre guide, Pauline Even. Le but étant de mettre en valeur quatre initiatives positives dans le centre-ville bordelais, d’en rencontrer les créateurs et de pouvoir aborder des problématiques environnementales et sociales du quotidien. Des visites de 2 heures, qui se veulent avant tout des rencontres, où l’on peut débattre, échanger. On aura le loisir de découvrir une boutique de mode qui ne vend que des marques écoresponsables, un restaurant locavore qui ne travaille qu’avec des produits locaux, une cave à vins spécialisée sur les vins naturels, bio et biodynamiques, et un tiers lieu qui accueille notamment un restaurant mettant en valeur le “matrimoine” culinaire des femmes issues de l’immigration.

“De plus en plus de touristes de passage combinent le côté historique et celui plus contemporain. Ils sont à la recherche d’un point de vue différent, plus décalé, que ce soit dans la ville, mais aussi dans les quartiers périphériques. On peut inventer beaucoup de choses différentes et se rendre compte qu’il y a du public que cela intéresse. Les locaux visitent énormément leur ville, ils sont curieux, ils ont envie de savoir ce qui s’est passé, ce qui se passe et ce qu’il se passera à l’avenir”, précise Emmanuel Otayek.

Une éthique reconnaissable en un seul coup d’œil

Vert Bordeaux organise aussi, une fois par mois, des visites gratuites pour des personnes en situation de précarité, en partenariat avec l’Office de tourisme. Ce dernier est par ailleurs en train de mettre en place un logo spécifique, afin que les structures engagées qui mènent une politique RSE (Responsabilité sociétale des entreprises), comme Vert Bordeaux, puissent être immédiatement identifiables par les touristes.

Vert Bordeaux engage cette année un processus de labellisation auprès de l’agence indépendante Lucie, qui évalue, elle aussi, les entreprises sur leur politique RSE. “Pour nous, c’était une manière d’avoir une validation d’un organisme extérieur”. Cette démarche confirme l’envie du couple d’aller plus loin chaque année, et pourquoi pas, d’envisager des balades à vélo ou en voiture électrique à l’avenir.

« Avec le surf, tout est possible ! ». C’est la devise de l’association See Surf, basée en Gironde. Elle a été créée en 2012 par Claudy Robin, atteint d’une déficience visuelle, avec son groupe d’amis. Régulièrement dans l’année, l’association organise des journées d’initiation et de démonstration à destinant des personnes malvoyantes ou aveugles ; elles sont 1,7 million en France selon la Fédération française des aveugles. L’objectif est de leur montrer que le handicap visuel n’est absolument pas un obstacle à la pratique du surf.

Ainsi, See Surf agit pour plus d’inclusivité dans le sport, et fait dans le même temps de la sensibilisation au handicap visuel auprès du grand public. Alors comment se déroulent les événements organisés par l’association ? Comment adapter la pratique du surf à une personne avec une déficience visuelle ? Quels sont les bénéfices de ce sport ? AirZen Radio s’est rendue à l’une de ces journées pour en savoir plus.

“Si vous avez envie d’avoir un chien, il faut vouloir faire des activités avec.[…] Cela implique minimum deux heures de balade par jour”, explique Elodie Scheidel, alias Canis Luna, éducatrice canin à Bordeaux. 
L’accueil d’un chien dans sa vie ne se décide pas sur un coup de tête. D’autant plus s’il a 3 mois au moment de son adoption.

Lorsqu’un chiot arrive chez soi, il ne sait absolument pas comment agir en société. Les seuls codes sociaux qu’il a acquis sont ceux qu’il a intégrés avec sa mère ou sa fratrie. De ce fait, les premiers jours, “laissez-le découvrir et explorer”, insiste l’éducatrice. Ensuite, il faudra apprendre au chiot à rester seul. Il aura tendance à créer beaucoup de frustration et d’anxiété s’il se sent abandonné par son référent. “On n’apprend pas à un chien à ne pas détruire. On lui apprend à rester seul. Il faut créer une zone neutre [dans la maison] pour que ce soit le plus sûr possible”, explique l’éducatrice. Ainsi, si le chien apprend à gérer sa solitude, il n’aura plus besoin de “détruire des meubles ou faire des pipis partout”. 

La propreté, ce n’est pas inné 

De ses 0 à 5 mois, le chiot n’est physiologiquement pas capable de se retenir. Le disputer lorsqu’il fait pipi en intérieur ne l’aidera donc pas à devenir propre. “Le plus important est de valoriser ses besoins faits à l’extérieur. Et quand il les fait à la maison, il vaut mieux l’ignorer sans le disputer.” L’éducatrice recommande également de ne pas utiliser des tapis de propreté : “C’est une fausse bonne idée”, car le chiot aura tendance à croire que ses besoins ne sont faisables que lorsqu’il y a un tapis de propreté. Or l’objectif est qu’il fasse ses besoins uniquement en extérieur. 

Élodie explique qu’il est dans tous les cas important d’agir positivement et avec une solution de repli lorsque le chiot agit mal. “Si votre chiot mâche un meuble, c’est parce qu’il a besoin de mastiquer. Si vous ne lui donnez pas autre chose à mâcher, il continuera à mastiquer votre intérieur.” L’éducation positive est, selon l’éducatrice, quoi qu’il arrive la clé pour un comportement adéquat tout au long de la vie de son chien. 

Pour plus de renseignements sur les prestations d’Élodie, rendez-vous ici.

L’accessibilité numérique est devenue une priorité pour assurer l’inclusion de tous, y compris des personnes en situation de handicap. 

Stéphanie Gâteau, entrepreneuse dans le domaine de la tech et fondatrice de la start-up Handiroad, incarne cet engagement. Son application vise à faciliter et sécuriser les déplacements des personnes à mobilité réduite. L’objectif est de faciliter leur vie quotidienne sans les forcer à révéler leur handicap, tout en plaçant la dignité humaine au cœur de son projet. “Je ne souhaite pas forcément dire que je suis la blonde handicapée parce que je n’ai pas envie d’être que ça,” illustre-t-elle au travers de son propre exemple. 

Des technologies inclusives pour tous

Pour Stéphanie Gâteau, l’innovation technologique doit être au service du bien commun. Dans son jargon technique, elle parle de “tech for good” et d’“IA for good”. Elle cite des exemples concrets pour illustrer la manière dont des technologies initialement conçues pour les personnes handicapées bénéficient aujourd’hui à l’ensemble de la population : la reconnaissance vocale, pensée à l’origine pour les personnes en situation de handicap, ou encore les SMS, destinés aux personnes sourdes. Elle mentionne aussi l’application Be My Eyes, une solution disponible sur le marché permettant de lire le courrier des personnes aveugles. 

Ces innovations, devenues universelles, démontrent l’importance de concevoir des outils inclusifs dès le départ. Cependant, la route est encore longue pour atteindre une véritable inclusion numérique. L’entrepreneuse déplore le manque de femmes dans le secteur de la tech. Elle évoque aussi celles qui y entrent et finissent souvent par le quitter. “C’est juste ahurissant qu’on en soit là et que cela n’affole personne,” dénonce-t-elle. 

Penser des technologies inclusives dès leur conception

Malgré les avancées, elle reste lucide sur les défis à venir. Elle pointe du doigt le manque d’accessibilité des écosystèmes technologiques en France. “Il y a deux ans, un organisme indépendant a démontré qu’aucun incubateur ou pépinière n’était accessible,” ajoute-t-elle. Cette réalité souligne le fossé qui existe encore entre les intentions affichées et la réalité du terrain. 

La fondatrice de Handiroad ne se contente pas de constater les manquements. Elle agit. Après un premier échec de la version initiale de son application, elle a décidé de repartir de zéro pour créer une solution véritablement inclusive. Elle ambitionne de développer la première application 100% inclusive. Elle est consciente que “la majorité des outils numériques actuels restent discriminants” pour certaines catégories de la population. 

Pour illustrer ce manque d’inclusion, la fondatrice d’Handiroad prend l’exemple de Doctolib, une plateforme de e-santé avec des moyens financiers et techniques conséquents. “Avec Doctolib, on peut faire de la téléconsultation, mais il n’y a pas de sous-titrage. Si vous êtes sourd et que vous ne lisez pas sur les lèvres, vous ne pouvez pas utiliser l’outil,” explique-t-elle. Ce constat montre que même les solutions les plus avancées peuvent passer à côté de l’inclusion. Preuve à l’appui, l’entreprise Microsoft a identifié 240 types d’altérations à l’usage d’un outil numérique. 

Stéphanie Gâteau voit dans la technologie un potentiel immense pour transformer la vie des personnes en situation de handicap. Mais elle insiste sur le fait que, pour être véritablement inclusives, les innovations doivent être pensées pour tous dès leur conception. “Moi, ce que je regarde, ce n’est pas ce qui est résolu, c’est la marge de manœuvre et tout ce qui reste à faire,” confie-t-elle. Cette vision reflète son engagement à faire bouger les lignes dans le secteur de la tech, où l’inclusion est encore trop souvent reléguée au second plan. 

 

Depuis 2002, Handicap.fr est le 1er média d’informations en ligne sur tous les sujets liés au handicap et à l’autonomie des personnes handicapées. C’est aussi une équipe de personnes engagées qui mettent leurs énergies et leurs différences au service d’un objectif, celui d’une meilleure prise en compte des personnes en situation de handicap dans la société.

Rendez-vous sur handicap.fr…

Le 12 septembre aura lieu la première édition d’Imagine Festival, un festival dédié à l’entrepreneuriat à impact positif. Il se déroule à la Cité Bleue, quartier Bacalan à Bordeaux. Ce projet est porté par Entrepreneures Bienveillantes. Cette association et réseau collaboratif rassemble notamment plus de 2 300 membres sur Facebook.

Tout au long de cette journée, plusieurs rendez-vous seront donnés comme des tables rondes, des conférences, des ateliers, une exposition, un village des solutions et un concert. Parmi les intervenants, Léa Thomassin, cofondatrice de la plateforme HelloAsso, l’économiste Timothée Parrique, l’écrivain et réalisateur Cyril Dion ou encore Déborah Pardo, conférencière et docteure en écologie des populations.

L’un des objectifs d’Imagine Festival est de donner des outils à celles et ceux qui voudraient passer à l’action. Céline Afonso-Tirel, présidente de la structure Entrepreneures Bienveillantes, explique pourquoi cet événement est nécessaire dans la région.

Un feuillet de collagène humain. Photo Inserm

De l’espoir. C’est ce que suscitent les premiers résultats de l’étude menée par des chercheurs de l’Inserm à Bordeaux. En effet, ces derniers ont pu créer une valve pulmonaire biologique à partir de collagène humain, offrant ainsi une nouvelle piste de traitement pour les malformations cardiaques pédiatriques, telles que la tétralogie de Fallot. Ces malformations concernent 1% des naissances.

En quoi cette solution avec ce biomatériau est une avancée pour les enfants naissant avec une malformation cardiaque ? Comment le procédé a-t-il été mis en place ? Quand pourra-t-il être effectif ?

Fabien Kawecki est chercheur à l’Inserm, au laboratoire de Bioingénierie Tissulaire de l’Inserm et à l’Université de Bordeaux. Il est à l’origine de ce sujet d’étude, unique en France, qu’il mène depuis quatre ans. Il raconte en détails les différents points importants de ses recherches.

Le Festival Climax revient pour une 10 édition, du 11 au 15 septembre. Il se tiendra dans son lieu d’origine : l’écosystème Darwin à Bordeaux. Pour marquer le 10ème anniversaire de ce festival qui mêle musique, écologie et divertissement, une édition aura également lieu en simultanée à Paris au Consulat Voltaire dans le XIᵉ arrondissement. Au total, entre 20 000 et 30 000 festivaliers sont attendus.

Nathalie Bois-Huyghe, co-fondatrice et vice-présidente Darwin Climax Coalitions/ Photo Jennifer Biabatantou

Au programme : des entretiens, des conférences, des tables rondes, des expositions, des projections, des performances artistiques et des concerts. Une pléiade d’intervenants : des artistes, des philosophes, des scientifiques, des ONG, des militants… On pourra notamment compter sur la présence de Cyril Dion, écrivain et réalisateur ; d’Ela Ghandi, militante sud-africaine pour les droits de l’homme et petite-fille de Mahatma Gandhi, du musicien Manu Katché ou encore de Léna Lazar, militante écologiste et paysanne.

Ils s’exprimeront autour du thème de cette édition 2024 : les liens entre l’écologie et la paix. Ainsi, cette année, c’est d’ailleurs une colombe blanche déployant ses ailes qui est le symbole du Festival Climax.  En quoi cette thématique fait écho à l’actualité ? Que peut apporter ce festival ? Nathalie Bois-Huyghe, co-fondatrice et vice-présidente Darwin Climax Coalitions, nous éclaire.

Près de la maison des jardiniers du Parc bordelais, en face de la rue Gergères, Linda Pouchard attend le petit groupe de promeneurs nocturnes. Quinze personnes se laissent ce soir-là guider dans l’antre du grand écrin de nature, fermé au public à cette heure. Il est 21 h 30 et le parc de 28 hectares revêt son manteau de nuit pour laisser place à l’éveil de la faune et de la flore nocturne. Une fois le portail fermé à double tour, Linda interroge en souriant : “êtes-vous prêt à passer 1 h 30 avec moi ?”

Effectivement, durant l’heure et demie qui suivra, la guide va faire un tour complet du lieu, s’arrêtant de temps en temps pour parler des diverses espèces qui le peuplent. “Le hérisson ! La grenouille ! La chouette hulotte !” scande joyeusement la petite troupe face à l’écran de la tablette de Linda et ses photos d’animaux. 

Le crépuscule laisse place à la nuit noire et seule l’ouïe et l’odorat guident le groupe. Petits grillons, sauterelles et quelques cigales chantent, partiellement accompagnés par les canards qui veillent un peu tard. Sur son enceinte, Linda fait écouter des chants nocturnes. “Ouh…Ouh…Ouh, imite-t-elle. C’est le chant du mâle chouette hulotte.” Puis celui de la chouette effraie, beaucoup moins sympathique…  

La pollution lumineuse, funeste illumination 

L’objectif de cette balade est de sensibiliser les promeneurs à la pollution lumineuse. “Il s’agit simplement de la lumière artificielle, précise Linda. Elle a un impact sur le vivant, la faune et la flore. Par exemple, les insectes vont tourner en rond autour de la lumière […] ils s’épuisent, tombent d’épuisement où se font prédater d’autant plus.”

L’idée n’est pas de ne plus éclairer les villes, mais de tenter de les éclairer plus intelligemment “Avec des leds oranges, d’abord”, conseille-t-elle. La lumière orangée perturberait en effet moins la nature, ou des lumières qui ne s’allument que lors d’un passage à un lieu. Chez soi également, il est conseillé de “fermer les volets, les stores quand c’est la nuit […] et d’éviter les lumières solaires qui éclairent même la nuit”. 

Linda a de nombreux conseils. Elle profite de ces moments suspendus, où le calme s’exprime davantage, pour sensibiliser les plus curieux. Ses balades nocturnes ont lieu jusqu’au 30 août, de 21 h 30 à 23 heures, dans le Parc bordelais. Toutes les informations sont à retrouver ici