“J’ai découvert les corneilles de Paris grâce au jeu smartphone Pokémon Go. Dans mon groupe de joueurs, plusieurs personnes travaillaient au Muséum d’histoire naturelle, situé dans le Jardin des plantes. Ce parc est un endroit où de nombreuses corneilles sont étudiées.”
Après une partie de jeu, Marie-Lan a accompagné le professeur Frédéric Jiguet, spécialiste des corvidés, lors d’une pose de bagues de reconnaissance sur plusieurs oiseaux. “Il m’a gentiment mis une corneille dans les mains. Je ne m’y attendais pas du tout. C’est comme ça que je me suis mise à observer les corneilles dans Paris.”
Pas de corbeaux à Paris
À Paris, il n’y a pas de corbeaux. Les gros oiseaux noirs que l’on aperçoit sur un arbre ou au détour d’une ruelle sont en réalité des corneilles. “Ce sont des oiseaux très intelligents. Ils connaissent la théorie de l’esprit. Cela signifie qu’ils sont capables de se projeter dans l’esprit d’un autre individu afin d’élaborer des stratégies pour les empêcher de voler leur nourriture, par exemple”, avance Marie-Lan.
Marie-Lan est aussi le personnage central d’une bande dessinée, “La femme corneille” (éditions Futuropolis). Le scénario est signé Geoffrey Le Guilcher et les dessins ont été réalisés par Camille Royer.
Si à Paris, vous croisez le chemin de corneilles baguées au niveau de leurs pattes, rendez-vous sur le site Corneille Paris afin d’aider des bénévoles à retracer les comportements de ces oiseaux noirs.