Le muguet, la fleur du 1er mai qui demande de l’attention

C’est à Martillac, en Gironde, que les Mourrisset ont installé leur production de muguet. Cette fleur que l’on s’offre le 1er mai. Mélanie explique comment elle est cultivée.

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Pourquoi s’offre-t-on du muguet ?

Pourquoi s’offre-t-on du muguet ?

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Gironde : Martillac et sa longue histoire avec le muguet

Gironde : Martillac et sa longue histoire avec le muguet

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La production et la récolte de muguet à Martillac, chez les Mourrisset

La production et la récolte de muguet à Martillac, chez les Mourrisset

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S’il y a bien une plante qui représente le mois de mai et plus particulièrement le 1er mai c’est sans aucun doute le muguet. Une fleur aux multiples clochettes blanches en quinconces sur le brin, que l’on s’offre spécialement pour une date précise.

À Martillac, une commune de près de plus de 3 000 habitants, en Sud-Gironde, la famille Mourrisset en produit depuis deux générations.

Jennifer Biabatantou/AirZen Radio

« Tout a commencé avec mon grand-père, explique Mélanie Mourrisset. Lui qui était maraîcher dans les années 1970 a été inspiré par un ami. Tous les deux ont importé le muguet à Martillac, qui est devenu un haut lieu de production. Ensuite, mon père a pris la relève. »

Une fleur fragile

La culture du muguet a besoin d’une attention toute particulière : « C’est une fleur qui se cultive sur trois ans. On plante d’abord le plant qui n’a pas de fleur dans des serres en forme de tunnel, puis on attend trois ans pour récolter en avril les fleurs. On les met dans les chambres avec de l’eau, la fleur étant fragile. Puis, on démarre le tri des brins à l’aide d’une machine, en fonction de trois critères : la grosseur, la hampe florale et la taille totale. En parallèle, on va procéder à une replantation », détaille la productrice.

Jennifer Biabatantou/AirZen Radio

Elle précise aussi que c’est la seule fleur que les gens achètent un jour par an : le 1er mai, « donc il faut qu’elle soit là au bon moment. On est dépendant des aléas climatiques. Toute ma vie, j’ai entendu dire que mon papa ne travaille qu’un jour par an mais on est dans la pure agriculture et horticulture, on doit s’en occuper tout l’année ». Elle ajoute en riant : « On est au service du muguet. Il faut être très patient, avoir les reins solides, beaucoup de nerfs et beaucoup de moral, car tout peut arriver ! »

À la fin, les muguets récoltés seront vendus aux grossistes et fleuristes. Pour conclure, Mélanie Mourrisset donne des conseils pour choisir son muguet : « Prenez-en un qui n’est pas fleuri totalement, c’est-à-dire qui n’est pas tout blanc. Avant de le mettre dans l’eau coupez les tiges avec un objet tranchant. Le soir, mettez le dehors. Vous pourrez alors le garder 4-5 jours. »

Jennifer Biabatantou/AirZen Radio

Ce contenu audio a été diffusé le 29 avril 2022 sur AirZen Radio. Maintenant disponible en podcast sur airzen.fr, notre application et toutes les plateformes de streaming.

Par Jennifer Biabatantou

Journaliste

Agence de communication Perpignan