Gironde : les jeux vidéos, un moyen de favoriser l’inclusion sociale

En Gironde, l’EGS une école d’E-Sport etudes, et le DITEP Saint-Vincent sont en partenariat pour montrer notamment que la pratique des jeux vidéo soutient l’inclusion sociale.

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EGS : changer le regard sur la pratique des jeux vidéos

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Le rôle de la pratique des jeux vidéos dans les soins thérapeutiques

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Les jeux vidéos, un moyen de favoriser l’inclusion sociale

Les jeux vidéos, un moyen de favoriser l’inclusion sociale

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Depuis juin dernier, huit jeunes de 12 à 17 ans du DITEP Saint-Vincent – un Institut Thérapeutique Éducatif et Pédagogique – se rendent tous les mardis matin à l’EGS, la première école d’E-Sport études d’Europe à Mérignac (Gironde). Un partenariat a été signé entre la structure publique et l’établissement privé.

Le but est de montrer les bénéfices de la pratique des jeux vidéos sur le soin thérapeutique. Et également de soutenir l’inclusion sociale pour ces ados qui souffrent de troubles du comportement.

Le jeu vidéo, un support

« Tout a commencé comme un film digne de Woody Allen, s’amuse Julie Guérin, la directrice adjointe de l’EGS. Dans le cadre de leur club du journal, les jeunes sont venus à notre rencontre parce qu’ils voulaient faire de l’E-Sport le sujet principal de leur prochain magazine. » Une simple rencontre qui a donc mené à la création de cette expérimentation.

À chacune de leur venue, ils sont accompagnés de leur psychologue, Laïdye Riello, et de leur éducatrice, Pauline Genson, du DITEP. Ils travaillent pendant 1h15, dans une pièce avec tout le matériel nécessaire. La responsable de l’école d’E-Sport études souligne que « l’idée de cet atelier est de dire que jouer ne va pas les soigner. C’est l’espace de discussion créé. Le jeu vidéo est un médium de communication entre le corps médical et ces jeunes ».

Briser les clichés

Si ce partenariat semble bien fonctionner, il n’était pas sous les meilleurs auspices. « On a eu pas mal de résistance et de réticence de la part de l’administration et du corps médical, relate Julie Guérin. Tout d’abord à cause du caractère unique du partenariat. On est une école indépendante, qui vient s’associer à un DITEP, public. On peut penser qu’il y a de la récupération médiatique ou commerciale. Aussi, le fait que le jeu vidéo est utilisé dans le soin thérapeutique n’est pas encore 100% accepté. »

Finalement, la directrice adjointe a su faire changer quelques mentalités, notamment lors des dernières journées nationales de l’AIRe. Celles-ci rassemblent les instituts médicaux-sociaux de France.

Re-donner confiance

Par ailleurs, ce partenariat souhaite aussi montrer que ça favorise l’inclusion sociale et « les métiers du numérique sont inclusifs par nature, souligne la responsable. Comme la radio, un média qui met à distance du monde, mais en même temps, on est connectés. C’est intéressant pour ces adolescents de voir ces professions à leur portée. C’est un message positif pour eux, un peu cassés par la vie. Ils se battent pour revenir dans une ligne éducatrice classique ».

Fière de ce projet, Julie Guérin y voit des répercussions positives. “Ce partenariat est fort parce que chaque personne investie a su sortir de son pré carré, de ses préconçus pour tenter quelque chose de nouveau”, dit-elle. Aussi, un jeune du DITEP Saint-Vincent va effectuer son premier stage professionnel au sein de l’EGS.  Et les étudiants chapeautent, tous les deux mois, la réalisation du journal du club de l’institut.

Ce contenu audio a été diffusé le 13 avril 2023 sur AirZen Radio. Maintenant disponible en podcast sur airzen.fr, notre application et toutes les plateformes de streaming.

Par Jennifer Biabatantou

Journaliste

Agence de communication Perpignan