« Ce n’est pas une opposition de principe. C’est une opposition basée sur des luttes locales mais aussi sur une position politique qui veut réduire notre impact sur la planète », confie Enora Chopard, bénévole pour la Déroute des Routes.
Il s’agit d’une toute nouvelle coalition nationale des collectifs en lutte contre les projets d’infrastructures routières. Les représentations étaient notamment présentes lors de la mobilisation contre le projet d’autoroute A69 entre Toulouse et Castres. Mais aussi lors des manifestations contre le chantier de contournement Ouest à Rouen.
Au total, la Déroute des Routes regroupe actuellement 47 collectifs en lutte. Elle réclame un moratoire sur tous les projets de bétonnage routiers. « Et c’est possible. Cela existe déjà aux Pays-Bas et au Pays de Galles. Ces deux pays ont décidé de suspendre les travaux le temps d’une réanalyse, explique Enora. Nous nous sommes fixés des objectifs avec la COP21. La plupart des projets routiers ne les respectent pas. Il faut donc les réévaluer. »
De son côté, le ministre délégué chargé des Transports, Clément Beaune, a annoncé récemment que des « projets autoroutiers [seraient] abandonnés » pour des raisons environnementales.
