Renaud Papone voulait être guide de montagne/ Mais des études autres sécurisent en cas d’échec.
La vie s’écoule, amène en cours de route une rencontre qui fait naître une famille et Renaud s’adapte. À mesure que le quotidien se développe, la montagne s’éloigne. C’est une bonne vie, pas son premier choix, mais pas subie non plus.
Jusqu’au jour où Renaud rencontre Agnès. Citoyenne du monde, presque sans domicile fixe. Renaud largue les amarres, rencontre le monde, s’enrichit. “Ça a changé mon curseur, dit-il. Ça m’a changé. Il m’est désormais impossible de laisser des gens au bord de la route.”
Mais Renaud ne s’adapte pas à l’étranger. Avec celle qui est désormais son épouse, il revient au pays et restaure la ferme familiale. Un énorme travail qui lui fait prendre conscience de ce qu’il ne veut plus : être prisonnier d’un trajet-boulot-trajet, il doit trouver du sens dans ce qu’il fait. C’est le lieu qui le, les (i y a Agnès), transforme. Partant de là, il faut construire un projet.
Bonheur : 9/10
La difficulté n’est pas de faire pousser des choses, c’est d’en vivre dignement. Et le maraîchage de montagne, qui n’était qu’auto-suffisant au siècle dernier, n’est, d’après les institutions, pas rentable. Voilà un défi digne d’être relevé.
Renaud apprend, se forme et découvre… le temps de la nature. Le rythme de la terre, qui n’est pas celui des hommes, scandé par les pendules. Passé ce cap, après avoir expérimenté et découvert que les institutions se trompent, il est possible de vivre décemment d’une agriculture de montagne.
Renaud se fond dans sa vie, se donne une note de 9 sur une échelle du bonheur qui culmine à 10. Cet apprentissage à fait de lui un homme heureux, expérimenté et ouvert, prêt à partager tout ce qu’il sait.
Un très beau parcours et un homme apaisé, qui a expérimenté les recettes du bonheur.