Cyclotourisme : les Roues Cool se lancent à l’assaut du Maghreb 

Les 3 Bretons repartent à l’aventure, pour promouvoir le vélo et parler d’écologie avec les enfants. Un périple d’un mois à travers des paysages à couper le souffle, porté par la bienveillance des habitants.

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Les Roues Cool Maghreb : à vélo vers des terres inconnues

Les Roues Cool Maghreb : à vélo vers des terres inconnues

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Les Roues Cool Maghreb : des ovnis à vélo

Les Roues Cool Maghreb : des ovnis à vélo

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Les Roues Cool Maghreb : un accueil incroyable

Les Roues Cool Maghreb : un accueil incroyable

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L’aventure cyclo-touristique a commencé il y a quatre ans pour Pol et Antoine. Avec le Covid-19, restrictions de voyages obligent, ils décident de se lancer dans un tour de Bretagne à vélo. Galvanisés par cette première expérience réussie, ils voient plus grand l’année suivante et relient Brest à la Corse. C’est à ce moment-là que Kilian les rejoint. Les trois cyclistes montent alors un projet en collaboration avec l’association Terres des hommes France dans les Balkans. C’est sur ce même principe qu’ils viennent de relier l’Algérie à la Tunisie.

Les Roues Cool

L’idée est de mettre en place des correspondances entre les enfants d’écoles françaises visitées au préalable et ceux des pays traversés. Une dimension culturelle d’abord, avec des jeunes qui se présentent, décrivent leur pays, leur quotidien, leurs passions, leurs rêves; et une autre plus écologique, avec cette question qui lie toutes les lettres, “c’est quoi pour toi prendre soin de la planète ?”. Les lettres écrites dans deux écoles françaises, au Conquet en Bretagne et à Marseille, sont ainsi distribuées à leurs homologues, ici tunisiens et algériens, lesquels répondront ensuite aux premiers. Il s’agit aussi de faire la promotion du vélo comme mode de transport écologique, à travers l’exemple donné par les voyageurs eux-mêmes.

Laisser la place à la spontanéité

Au final, les cyclistes auront passé trois semaines en Algérie et une en Tunisie. “Cette fois”, expliquent-ils, “on a laissé encore plus de place à l’imprévu. On avait réservé les dates de bateau aller-retour et fixé nos interventions dans les écoles. Pour le reste, on avait tracé un itinéraire approximatif et on a eu raison parce qu’il y a eu plein de moments où on a pu se permettre de rester plus longtemps avec les gens qui nous ont accueilli. On a gagné en spontanéité. Au-delà du voyage à vélo, des paysages, de la culture, le plus important pour nous était vraiment d’aller à la rencontre des gens et le pari est réussi. Et quel accueil incroyable !”, s’émerveillent-ils encore. 

Les Roues Cool

Et quel meilleur moyen que le vélo pour créer l’échange ? Par les pauses, nombreuses, l’accessibilité, la lenteur du déplacement, le contact est facilité. “Le vélo est un très bon moyen de rencontrer les habitants. Lesquels ont été particulièrement curieux pendant le voyage de Pol, Antoine et Kilian.

Créer des vocations sur leur passage

Car, au Maghreb, voyager à vélo n’est pas si répandu, voire pas du tout ! “Les Algériens sont de grands voyageurs à l’intérieur de leur pays mais pas à vélo, donc ça leur paraissait curieux que des étrangers se déplacent ainsi chez eux. Par conséquent, on était souvent abordés, les voitures ralentissaient, on nous offrait des bouteilles d’eau, à manger. On a eu droit à beaucoup de coups de klaxons positifs, dignes de cérémonies de mariage”, s’amusent-ils. Des cyclistes si rares que les 3 Bretons les qualifient d’ovnis parmi les voitures, et eux-mêmes d’ovnis parmi les ovnis, avec leurs imposantes sacoches.

Les Roues Cool

“L’Algérie n’’est pas du tout adaptée au vélo, absolument rien n’y est dédié donc ça ne pousse pas vraiment à la pratique”. Pour autant, les voyageurs ont réussi à embarquer Ryad, un Algérien, tout au long de leur parcours. Si celui-ci n’avait encore jamais voyagé à vélo, l’idée l’emballait. Un voyage qui aura permis à une nouvelle vocation de naître puisque Ryad s’est fixé comme objectif de parcourir la distance entre Alger et Tamanrasset dans les prochains mois, et de monter une association consacrée aux mobilités douces et au voyage à vélo en Algérie. En Tunisie, les Roues Cool ont eu l’occasion de réaliser une intervention dans les locaux de l’association Vélorution Tunisie, qui rassemble une vélo-école et des ateliers d’auto-réparation et organise des parades à vélo, “donc c’est nettement plus développé dans ce pays”. 

De ce dernier voyage sera issu un nouveau documentaire, après celui consacré aux Balkans en 2022, et un livre, pour lequel les Bretons appellent d’ailleurs à toutes les bonnes volontés, car c’est une première pour eux. Et puis, cet été, Antoine va travailler de concert avec la mairie de Ploumoguer, en Bretagne, pour emmener des jeunes une semaine en voyage à vélo. Peut-être une nouvelle mission pour les Roues Cool, en attendant de reprendre le large pour une nouvelle destination ?

Agence de communication Perpignan