Dans plusieurs régions françaises mais aussi partout dans le monde, les contes ont une place à part dans notre histoire. Rendez-vous chez Yann Quéré, en Bretagne, pour en savoir plus sur son métier mais aussi sur ces histoires qui ont su traverser le temps.
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AirZen Radio. Quelles vocations ont les contes ?
Yann Quéré. La première vocation était souvent pour les enfants. Maintenant, quand il y avait un puits par exemple on expliquait à l’enfant que c’est dangereux et ce qu’il risque en s’en approchant. À l’époque, il n’y avait pas la psychologie. Donc on disait : « Non non, ne va pas au puits car il y a un monstre, il est possible qu’il te bouffe » et on inventait une histoire.
La deuxième vocation des conts, qui était essentiellement partagés à la campagne, était aussi d’occuper les soirées trop longues. En hiver, la nuit en Bretagne commence à 17 heures, les bêtes sont rentrées, il fait froid. Il n’y a plus rien à faire, alors on se retrouve pour écouter des histoires et partager des choses.
Comment choisissez-vous les histoires que vous racontez ?
Il y a la thématique de l’organisateur qui m’invite à venir, l’âge du public et mes envies à moi. Quand j’ai un spectacle et que j’ai une nouvelle histoire à partager, je l’encadre, je la glisse entre deux histoires que je maîtrise. Je m’adapte petit à petit. En fonction du retour du public, je construis mon histoire au fur et à mesure.
Il y a autant de conteurs que d’histoires à raconter. C’est un lieu de liberté et de transmission extraordinaire. Il y a quelque chose de jamais inachevé dans la tradition du conte. Moi, ce qui m’intéresse c’est de récupérer une histoire traditionnelle et d’en faire quelque chose à ma façon. C’est comme si vous me refiliez une vieille voiture et que je la retapais.
Yann Quéré propose les 4,9,22,25 et 29 août des balades contées à Perros-Guirec, dans les Côtes-d’Armor.
Pour en savoir plus sur ses prochaines dates de spectacles, rendez-vous ici.