Respirer en conscience est une pratique qui transforme, apaise et dynamise. La respiration consciente est en effet un véritable outil de mieux-être, au croisement des neurosciences, de la sophrologie et des pratiques de santé intégrative. Cette technique est utilisée, notamment, dans de plus en plus de domaines de la santé. D’après “Les Superpouvoirs de la respiration” (éd. Albin Michel), de Thomas Similowski et Guillaume Jacquemont, la respiration agit comme un chef d’orchestre de nos fonctions cognitives. Elle régule l’attention, stabilise l’activité neuronale et soutient la mémoire.
Inspirer lentement par le nez, puis expirer en profondeur, n’est ainsi pas anodin : cela permet au cerveau de passer du mode panique au mode focus. Dans les IRM et les électroencéphalogrammes, on observe par ailleurs une activité cérébrale plus cohérente chez les personnes qui respirent de manière consciente. Résultat : une meilleure concentration, une mémorisation optimisée et une réduction de la charge mentale.
Un effet immédiat sur le stress et le corps
Selon un article paru dans “National Geographic”, respirer lentement pendant quelques minutes diminue également jusqu’à 20 % le taux de cortisol – l’hormone du stress. Le souffle profond stimule, par ailleurs, le nerf vague, qui déclenche la réponse parasympathique, ce fameux « frein » naturel du corps. Ainsi, en quelques minutes, la respiration :
- Ralentit le rythme cardiaque
- Favorise la digestion
- Relâche les tensions musculaires
- Réduit les maux physiques liés au stress (palpitations, douleurs abdominales, gorge nouée…)
Respirer, ça s’apprend ?
« Quelques minutes par jour suffisent pour ressentir les bienfaits de la respiration », explique Cyndia Davidoff, sophrologue. Une à trois minutes de respiration consciente peuvent ainsi suffire à calmer l’émotion, rééquilibrer le mental et mieux dormir. Et comme un muscle, plus on s’entraîne, plus c’est efficace : au bout de quelques semaines, la respiration devient un réflexe de résilience face au stress.
La respiration est au cœur de la sophrologie. Cette méthode psycho-corporelle, inventée par le neuropsychiatre Alfonso Caycedo associe respiration, mouvements doux et visualisations positives. Longtemps cantonnée au développement personnel, elle gagne aujourd’hui ses lettres de noblesse scientifique. IRM, électroencéphalographie, études cliniques… les preuves s’accumulent. Aussi, de plus en plus de professionnels de santé – médecins, kiné, psychologues, sages-femmes – la recommandent, voire s’y forment.
Respirer en conscience, c’est gratuit, sans effets secondaires, et quasiment immédiat. En période d’examens ou en plein rush au travail, c’est souvent le plus court chemin vers un mieux-être.