Avec sa voiture-vélo, Midipile vise une mobilité décarbonée

La société Midipile, basée à Angoulême, développe un service de mobilité décarbonée qui s’appuie sur un véhicule mi-voiture, mi-vélo.

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Midipile  : un projet à plusieurs briques

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Midipile : la référence à Gustave Trouvé et ses 68 brevets

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Midipile : un véhicule innovant entre le vélo et la voiture

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Midipile, c’est d’abord l’histoire d’un ingénieur PSA qui ne trouve plus de sens à développer des motorisations économes pour des véhicules de plus en plus lourds et encombrants. Benoît Trouvé quitte alors son job. Il traverse l’Atlantique à la voile, pédale en tandem jusqu’en Australie et se lance dans un nouveau projet. Il crée Midipile, à Angoulême, en octobre 2020.

La société développe un service de mobilité décarboné qui s’appuie sur un véhicule très économe entre le vélo et la voiture. « C’est un petit véhicule 4 roues, léger, à pédales avec une carrosserie qui inclut du photovoltaïque et une assistance électrique à la demande », décrit Benoît Trouvé. 

Un projet à plusieurs briques

Mais ce projet comprend plus qu’un produit et un service de mobilité associé. Midipile est constitué de plusieurs briques. L’entreprise participe notamment à la reconstruction d’une filière chanvre en Charente. Du chanvre qu’il utilisera pour les portes : « Nous avons aujourd’hui un premier échantillon. L’idée est de monter en technicité sur le composite. » 

Objectif pour Midipile : fabriquer entre 50 et 80 véhicules pour fin 2023 avant de passer à l’échelle en 2025 pour être structuré au moment du lancement des zones à faible émission (ZFE). La fabrication devrait d’ailleurs se faire en Charente. « C’est un combat dans le combat. Mais si nous voulons rester dans nos campagnes, il faut du boulot et un boulot sympa », confie Benoît Trouvé. 

Proposer une autre mobilité

Pour Benoît Trouvé, il est justement midipile… c’est-à-dire l’heure de passer à autre chose face aux enjeux climatiques. « Je me nourris de ce que je lis et des découvertes scientifiques. Or, en Europe, nous avions ce potentiel de l’électricité. Il faut se dire que nous avons peut-être pris une mauvaise voie, celle de l’énergie facile, le pétrole. Aujourd’hui, on nous enlève les moteurs thermiques pour des moteurs électriques, mais j’ai envie de proposer une autre voie. »

Ce contenu audio a été diffusé le 12 octobre 2022 sur AirZen Radio. Maintenant disponible en podcast sur airzen.fr, notre application et toutes les plateformes de streaming.

Par Helene Lerivrain

Journaliste

Agence de communication Perpignan