Pots en argile, peintures, dessins, collages… Dans le 11ᵉ arrondissement de Paris, l’atelier d’Elisa Monguzzi, Le Poisson bleu, déborde de petites créations fabriquées à la main. Et pour cause : cette artiste propose aux enfants et aux adultes des cours d’expression plastique.
“Je propose à mes élèves d’utiliser différents matériaux pour s’exprimer librement. Je leur apprends à utiliser la gouache, l’aquarelle ou l’argile. Le but de mes ateliers n’est pas de viser la performance, mais de créer en toute liberté.”
Elisa invite également ses élèves à détourner les objets et les matières sans aucune limite. “J’ai suivi une formation d’art thérapie après avoir travaillé dans une école à Genève, où je proposais des activités périscolaires. Il y avait beaucoup d’enfants migrants touchés par des traumatismes. Je me suis rendu compte que, pour communiquer, il n’y avait pas forcément besoin de mots”.
Plus d’information sur Le Poisson bleu ici.
Pour le secrétaire national du Secours populaire, Christian Lampin, “savoir nager est essentiel dans un pays où la baignade est courante. Mis beaucoup d’enfants n’ont pas les moyens d’y accéder. Comme un poisson dans l’eau a permis à ces enfants de s’initier à la natation sans que le coût soit un frein.”
Ainsi, du 21 au 25 octobre, de nombreux enfants ont découvert les joies de l’eau partout en France, en apprenant les bases de la flottaison, de la respiration et des gestes simples de survie aquatique.

Pour accompagner les enfants dans ce défi, Thibaut Rigaudeau, médaillé aux Jeux paralympiques de Paris 2024 en triathlon, et Jules Bouyer, multi-médaillé en plongeon individuel et synchronisé, étaient présents afin d’encourager les jeunes nageurs. “Voir ces enfants découvrir l’eau, apprendre et oser se jeter à l’eau, c’est un vrai plaisir. La natation m’a apporté tellement de confiance en moi, je suis heureux de partager cela”, explique Thibaut.
Récréa et le Secours populaire ont uni leurs efforts pour organiser cet événement à l’échelle nationale. Le gestionnaire de centres aquatiques a ouvert ses piscines pour accueillir les enfants et mobilisé ses équipes, tandis que le Secours populaire a identifié les familles éligibles, assurant ainsi que les enfants puissent bénéficier de cette opportunité. Cette initiative a permis à des enfants de surmonter leurs craintes et de s’amuser dans l’eau, et de rappeler qu’apprendre à nager pouvait être un droit pour tous.
Le festival Projection Transition revient pour une cinquième édition à Paris. Durant trois jours, les festivaliers sont invités à assister à des projections puis des débats. Trois autres villes participent cette année à l’événement : Angers, Lyon et Marseille. Une douzaine de films ont été retenus avec des séances organisées pour les collégiens, lycéens, mais aussi pour les enfants.
Au nom de la terre”, “Le Procès du chien“, “Goliath”, “La Belle Verte”, “Nausicaa”, “Jurassic Park” ou “Dr Folamour”… Une douzaine de films ont été sélectionnés. « L’objet du festival n’est pas de diffuser des documentaires ou films qui traitent de l’écologique, mais de regarder les problématiques écologiques par une nouvelle fenêtre », explique Antonin Petitjean, secrétaire général du festival.
Ainsi, il s’agira de prouver que l’écologie est partout et concerne tous les sujets. L’inscription se fait à la séance. Rendez-vous les 15, 16 et 17 novembre en France et du 25 au 28 novembre à Bruxelles.
Le Festival Projection Transition est porté par The Shifters, qui réunit près de 20 000 bénévoles engagés dans la décarbonation du pays. L’association a elle-même été créée en lien avec le Shift Project.
Manon a toujours voulu aider les autres. C’est lors de ses études d’infirmière qu’elle a découvert la réanimation néonatale. “Dès que j’ai mis les pieds dans ce service, j’ai su que c’était là que je voulais être. Ici, chaque geste compte”, explique-t-elle.
Les nouveau-nés qu’elle soigne sont souvent des prématurés ou des bébés ayant des complications médicales. C’est un bonheur de les voir s’accrocher et progresser. Je me sens vraiment utile chaque jour.”
Le travail de Manon n’est pas toujours facile. Elle doit ainsi rester concentrée et réactive. Malgré cela, elle garde le sourire et une attention constante pour ses jeunes patients et leurs proches. “Voir un bébé sourire pour la première fois, ça n’a pas de prix. On se dit que toutes les difficultés en valent la peine”, confie-t-elle.
Manon est également en contact quotidien avec les familles, qui passent souvent par des moments d’angoisse. Elle sait alors les réconforter, les écouter et leur donner de l’espoir. “Je suis là pour leur montrer qu’elles ne sont pas seules. Je les encourage à croire en leur bébé et à ne jamais perdre espoir.” Elle a également dû apprendre à prendre du recul pour que les situations difficiles n’affectent pas sa vie personnelle.
Manon n’a que 23 ans, mais elle nous explique que son rêve est de continuer dans cette voie. Son histoire prouve que, même jeune, on peut faire une différence immense.
Alors que, pendant des siècles, la cuisine gastronomique ne regardait ni à la dépense, ni à la provenance des produits qu’elle utilisait et encore moins à l’anti-gaspi, les chefs s’emparent depuis quelques années de l’écoresponsabilité. Ils sont de plus en plus à avoir leur jardin potager, à faire de l’ultra-local, à ne plus vouloir travailler des produits qui ne sont pas métropolitains. Sans devenir, forcément, des gourous du terroir, ils ont pris, au fur et à mesure, le virage écologique qui montre le chemin aux futures générations de cuisiniers.
Cybèle Idelot est de ceux-là. Arrivée en France de sa Californie natale, il y a un plus d’une dizaine d’années, et après avoir fait quantité de voyages, elle s’est installée avec Franck, son mari français, champenois d’origine, à Boulogne-Billancourt (92), pour ouvrir La Table de Cybèle. Mais… Cybèle ne peut travailler complètement que si les légumes qu’elle utilise viennent de sa propre production. Il y a cinq ans, en 2019, ils ont donc monté, à Gambais (Yvelines), à une soixantaine de kilomètres de Paris, Ruche, qui va devenir, en quelques années, leur navire amiral de l’écoresponsabilité. Le Guide Michelin leur a même décerné, en mars 2023, une belle Étoile verte, représentative d’une cuisine responsable de belle qualité.
De plus, avec approximativement 2000 m² de jardin potager, des ruches et des producteurs locaux à moins de 100 kilomètres, Cybèle Idelot cuisine avec passion. Tous les légumes qu’elle cultive passent par la moulinette de l’anti-gaspi. Ils ont ainsi souvent une deuxième ou une troisième utilisation.
Les mélanges de plantes qu’elle va également cultiver vont lui permettre de réaliser l’un de ses desserts phares : un sponge cake vanille/chocolat/café… sans vanille, ni chocolat ou café ! Une merveille.
Ruche.
Domaine les Bruyères,
251 avenue de Neuville,
78950 Gambais
Dans les locaux de Labofabrik du 11ᵉ arrondissement de Paris, les machines à coudre ronronnent. Au programme, la fabrication de petites pochettes colorées en tissus wax.
Derrière ces machines, il y a les “valoristes”. Ces personnes en situation de précarité ou consommateurs de drogues sont employées deux après-midis par semaine pour fabriquer des objets à partir de matériaux de récupération.
“Cet atelier d’insertion a été créé par Béatrice Dalesky. Avec Labofabrik, on souhaite redonner confiance et permettre aux usagers de drogues de retrouver le chemin de l’emploi. Travailler ici leur donne des responsabilités et un emploi du temps stable”, explique Mélanie Lalouf, encadrante. “Après 20 ans de rue, avoir une paye et un rythme me redonne de l’estime de soi. Plus on est dehors, plus on se sent seul. Aujourd’hui, je considère mes collègues comme des amis”, confie Jeff, valoriste et consommateur de drogues.
Le Labofabrik fait partie du programme Premières Heures de la ville de Paris, dispositif de soutien aux Parisiens qui ont connu ou connaissent encore la rue. 16 structures ont été engagées par convention dans ce dispositif en 2022.
L’association Trouve ta voix a germé dans l’esprit de Sophie Hélène, en 2018, alors qu’elle était étudiante en droit. “Plus jeune, à l’école, j’étais une élève extrêmement timide. Je ne levais jamais la main en classe. Arrivée en faculté de droit, j’ai entendu parler d’un concours de plaidoirie. J’ai fini par me lancer dans la course et j’ai remporté ce concours.”
Après cette expérience, Sophie a eu envie de faire bouger les choses et a lancé Trouve ta voix avec trois amis, pour que les plus jeunes puissent révéler leur potentiel en osant prendre la parole.
L’association a d’abord ciblé les cours de français, en seconde. Pendant plusieurs semaines, des formateurs, jeunes actifs ou étudiants, prennent ainsi en charge une classe et proposent des ateliers ludiques sur la prise de parole. “On va travailler sur la gestuelle, le regard, le souffle, l’intonation, la corporalité… Et puis, il y a la rédaction d’un discours sur un sujet introspectif.”
Ces jeunes sont ensuite invités à participer à un concours d’éloquence dans un lieu symbolique, comme le Panthéon ou l’Assemblée nationale. “Chaque jeune a une voix et cette voix compte. On souhaite vraiment que tous ces jeunes prennent confiance en eux”, conclut Sophie Hélène.
Elle a traversé l’Écosse, la Turquie, l’Afghanistan, mais a aussi arpenté les routes de France à bord de sa moto. Anne-France Dautheville est la première femme à avoir fait le tour du monde en solitaire à moto, il y a cinquante ans. « En mai 68, je vivais à Paris et travaillais dans la publicité. Les manifestations à Paris, qui bloquaient les rues, m’ont poussée à acheter ma première moto, une 50 cm³. Les femmes à moto n’existaient pas à ce moment-là », raconte Anne-France Dautheville.
Entre noms d’oiseaux et drague persistante, la présence d’une femme sur une moto en plein Paris était particulièrement mal perçue dans les années 70.
En 1972, Anne-France décide de changer de vie et de laisser derrière elle son emploi dans la communication. Alaska, Japon, Inde, Pakistan, Afghanistan, Turquie… Pendant onze mois, elle part pour un tour du monde en solitaire. Alors journaliste pigiste, elle écrit des articles pour des magazines spécialisés. «. »
Les aventures d’Anne-France ont d’ailleurs inspiré, en 2017, la collection Les Motardes romantiques de la marque de mode Chloé. Aujourd’hui, à 80 ans, Anne-France continue d’écrire dans sa maison de Seine-et-Marne, en compagnie de son chat. Son dernier ouvrage, paru aux éditions Payot, « Roule ma poule ! Mes balades magiques à moto », est un journal intime de voyage, une ode à la liberté.
C’est une jolie petite boutique qui regorge de lampes anciennes exceptionnelles. Depuis 1981, Monsieur Ara est à la tête du magasin Lumières de l’œil, dans le 5ᵉ arrondissement de Paris. Le 15 novembre prochain, il sortira son tout premier livre, “L’Autre Siècle des lumières”, aux éditions Déclinaison.
Cette encyclopédie présente des lampes anciennes rarissimes, qui étaient utilisées entre 1775 et 1925.
“Dans ce livre, on trouve notamment mon histoire personnelle. Il y a également une galerie photos avec beaucoup d’explications techniques autour de l’objet. Cet ouvrage se veut le plus complet possible. J’ai même ajouté un dictionnaire de 150 termes sur l’éclairage”. Ce beau livre est le résultat de dix années d’écriture.
Qu’est-ce que la veilleuse phare de Jules Decoudun ? À quoi servait une trotteuse à bougie ? Réponse avec Monsieur Ara.
Corita Kent est une religieuse américaine née en 1918. Également artiste, elle aimait particulièrement la technique de la sérigraphie. Ses créations transmettaient des messages d’amour et de foi, à partir de mots tirés de journaux ou de publicité. Au cours des années 60, son travail a pris une dimension politique. Corita Kent incitait alors les spectateurs à réfléchir sur la pauvreté, le racisme, la guerre et les injustices sociales.
L’exposition “Corita Kent, la révolution joyeuse”, au Collège des Bernardins, revient sur le parcours, les engagements et les œuvres graphiques de la religieuse. Trente œuvres originales, une vingtaine de reproductions et deux films sont notamment mis en avant.
Clara Murawiec et Juliette Oudot, deux jeunes artistes diplômées de l’École nationale supérieure des arts décoratifs, ont réalisé le commissariat de l’exposition, à découvrir jusqu’au 21 décembre au Collège des Bernardins.
Éric Friedrich, passionné de sport, a créé l’association Du Sport et Plus après avoir observé de près la solitude et l’isolement auxquels sont confrontés de nombreux enfants hospitalisés. Convaincu que l’univers du sport, avec ses valeurs de dépassement de soi et de solidarité, pouvait servir de levier pour améliorer leur moral, il a décidé d’agir.
« Le sport est un langage universel, qui véhicule des valeurs positives. En l’introduisant dans les hôpitaux, nous avons voulu offrir aux enfants un moment d’évasion, de joie et de réconfort, loin de la maladie », explique Éric Friedrich.
Depuis sa création, l’association a permis de réaliser des dizaines de projets au sein des services pédiatriques. Chaque année, elle offre ainsi des équipements sportifs, du matériel éducatif et des jeux. Elle organise aussi des événements avec des sportifs et contribue à aménager les espaces pour rendre les services hospitaliers plus chaleureux.
L’association a par exemple fourni des tablettes pour distraire et éduquer. Ainsi que des kits de jeux pour stimuler l’imagination et la créativité. Ces actions sont pensées pour améliorer le bien-être psychologique des jeunes patients, souvent fragilisés par des séjours prolongés. « Voir les sourires sur le visage des enfants quand ils reçoivent un ballon, une tablette ou un simple jeu, c’est une récompense inestimable », raconte Éric.
L’un des atouts majeurs de l’association réside dans sa capacité à tisser des liens avec le monde du sport professionnel. Plusieurs sportifs, touchés par la cause, ont choisi de soutenir l’association, que ce soit par des dons, des visites dans les hôpitaux ou des messages de soutien. Parmi eux, des champions olympiques, des footballeurs, ou encore des joueurs de rugby. Ces rencontres sont souvent des moments forts pour les enfants hospitalisés, qui ont la chance de partager un instant avec leur idole.
Avec déjà des centaines d’actions menées dans une trentaine d’hôpitaux en France, l’association Du Sport et Plus continue de grandir et d’enrichir son réseau. Grâce à la mobilisation de nombreux bénévoles, partenaires et sportifs, elle apporte un véritable souffle de solidarité dans les services pédiatriques.
Situé dans le 12ᵉ arrondissement de Paris, le Kawaa est un lieu unique dans Paris qui met ses nombreuses facettes aux services des habitants du quartier ou des gens de passage. À la fois café, restaurant, lieu de vie, il est aussi possible de venir y travailler. À la journée pour certains ou à l’année pour d’autres (à condition d’être une entreprise de l’économie sociale et solidaire.)
Dans la partie restaurant, l’ambiance est extrêmement chaleureuse. L’équipe y est pour beaucoup dans la réussite de cette aventure. Les valeurs sont ici sincères et authentiques. Un espace sans écran permet par ailleurs à celles et ceux qui le souhaitent de pouvoir se recentrer davantage.
Il est également possible de participer à de nombreux ateliers et d’en proposer selon ses envies. « Nous avions une ambition, celle de la création de liens. Avec mon associé Kévin André, nous avons eu envie de créer des lieux de vie qui permettent de rassembler tout le monde, peu importe les moyens ou les cultures », explique Alexis Motte, co-fondateur du Kawaa.
Leurs petits poings sont délicatement fermés et ils semblent presque respirer… Les bébés de l’atelier Studio Junon, à la Plaine Saint-Denis, semblent plus vrais que nature. L’entreprise est spécialisée dans les effets spéciaux, le maquillage et les prothèses depuis 2008.
L’équipe, entièrement féminine, fabrique des faux bébés, des faux ventres de grossesse, mais aussi des membres coupés ou du faux sang.
“La loi en France interdit la présence de bébés de moins de trois mois sur les plateaux de tournage. Un bébé en plateau nécessite aussi la présence d’un accompagnateur, de chauffer une loge, de passer une commission… Faire appel à un faux bébé peut donc être utile pour toutes les scènes où il n’est pas nécessaire de voir le visage qui bouge”, explique Justine Ray Le Solliec, co-gérante de Cinébébé.
Pour certains films, l’équipe de tournage opte pour des bébés totalement numériques, réalisés avec des effets spéciaux. Une solution pas toujours optimale pour rendre le bébé crédible, selon Justine Ray Le Solliec. “Dans ces cas-là, les acteurs n’ont rien à manipuler en plateau. Cela peut donner quelque chose d’étrange dans les mouvements. On préconise plutôt un mélange d’effets spéciaux et de faux bébé.” Quelles perspectives pour l’entreprise francilienne ? “Une exportation en Angleterre… Nous avons de beaux projets internationaux en route.”
Trésor national, la Manufacture de Sèvres est une véritable institution française. Elle est, depuis 280 ans, la garante des savoir-faire et des connaissances sur l’art céramique. Avec l’aide de Juliette Laurens, polisseuse de bleu au sein de la Manufacture, nous avons pu tendre notre micro à des artisans et découvrir quelques-unes des nombreuses étapes de la création d’objets en porcelaine.

Située d’abord à Vincennes, en 1740, dans une tour du château royal, sous le règne de Louis XV et l’influence de Madame de Pompadour, favorite du roi, la manufacture telle qu’on la connaît aujourd’hui a été déplacée en 1756 à Sèvres, à l’orée du Domaine de Saint-Cloud. Entre bouillon citadin et écrin de nature, l’usine emblématique crée, conçoit et préserve le secret de la précieuse céramique : “[La Manufacture] a été créée, car, à cette époque, les porcelaines qui étaient en France étaient importées de Chine. […] On les importait, car on ne savait pas comment faire de la porcelaine”, explique Juliette Laurens. La raison est simple : un ingrédient tenu secret par les Chinois peinait à être découvert par les Français.

Il s’agit du kaolin, découvert près de Limoges grâce à deux chercheurs de la Manufacture, Pierre-Joseph Macquer et Robert Millot. Aujourd’hui, le gisement a été exploité jusqu’à son tarissement et le kaolin provient en partie d’Angleterre.
Pour que cette porcelaine existe, elle a besoin de deux autres ingrédients supplémentaires, le feldspath et le quartz. Le dernier ingrédient permet notamment d’apporter cet effet vitrifiant : “Parce que la particularité de la porcelaine, c’est d’être translucide. C’est-à-dire que quand on le met devant la lumière, c’est à peu près comme si on mettait une feuille de papier. On peut voir au travers les ombres. C’est le quartz qui permet cette translucidité.”
Répartis en 27 ateliers et une trentaine de métiers, c’est une véritable usine d’artisans qui est placée sous la tutelle du ministère de la Culture. Son rôle est de préserver, transmettre et innover dans sa production de porcelaine depuis près de trois siècles. Ainsi, Juliette Laurens nous a guidés au sein de quelques ateliers de la Manufacture. Construits comme une petite ville, les différents bâtiments de la Manufacture sont séparés par des noms de rues.

Première étape : le moulin. Un endroit rempli de machine et de cailloux qui, comme son nom l’indique, broie les éléments à l’aide d’un moulin. “Avec ses grosses meules en granite, on écrase les cailloux, qui vont nous permettre d’obtenir un sable et de faire les mélanges avec l’ensemble des matières”, explique Thierry, chef du moulin depuis 30 ans.
À la fin des différents procédés exécutés au moulin, la pâte à porcelaine est envoyée – de texture différente en fonction des usages- dans les ateliers agréés. Pour les ateliers de moulage, tournage ou calibrage : “On a besoin de pâte malléable […] on appelle ça des galettes de porcelaines que l’on stock à la cave et on les laisse vieillir. La porcelaine c’est comme le fromage il faut l’affiner !” s’amuse l’expert.

Il faut ensuite créer la forme souhaitée. Tous ces différents procédés demandent le savoir-faire de plusieurs artisans. Une fois conçue et cuite, puis émaillée, la pièce sera marquée. Les marques de porcelaine de Sèvres permettent d’identifier les dates de fabrication et de décoration, la pâte utilisée et les céramistes qui ont participé à la réalisation de la pièce. La signature des créateurs contemporains y est généralement apposée.

L’un des derniers maillons de la chaine consiste à corriger toutes les “coquetteries” observées sur la porcelaine. C’est le métier de Juliette Laurens, polisseuse de bleu. Les défauts observés sont sur l’émail blanc, mais aussi et surtout sur le bleu de Sèvres qui peut rapidement avoir ce que l’on appelle de la “métallisation”, “un effet un peu essence, métallique”, qui se dépose sur le bleu, après toutes les étapes de créations, cuissons.
L’une des qualités essentielles à cette tâche est l’observation : “C’est pour ça qu’on a une belle lumière qui vient du nord. Mais pas trop ensoleillée. C’est très important, car le bleu de Sèvres a plein de reflets.” Une étape finale cruciale, qui “pour le commun des mortels ne serait pas un défaut mais avec la qualité et l’excellence que l’on se doit d’avoir à la Manufacture, on doit enlever ce type de chose”.
Depuis que George Clooney nous demande, avec l’air entendu de celui qui a tout compris à la vie, comment peut-on boire quelque chose d’autre, nous sommes tous des mordus de café. Il y a encore une vingtaine d’années, nous n’achetions pas un café, nous achetions du café. Il en fallait. Et hormis pour quelques gourmets connaisseurs, le café était une boisson que l’on avait dans nos placards sans réellement nous demander d’où il pouvait bien venir, si ce n’est… de loin !
Pour une fois, donc, les grands industriels nous ont permis de nous rendre compte que le café n’était pas qu’une simple boisson que l’on prend au petit déjeuner et après un repas, mais bien un mets avec une histoire, un terroir et des humains. Ce sont ces cafés qui vont répondre à plusieurs demandes, que l’on va nommer « Café de spécialités ».
De l’autre côté de la chaine, les torréfacteurs. Ce sont eux qui vont magnifier ces cafés en les torréfiant pour faire ressortir des arômes de cuisson insoupçonnables. Au Perreux-sur-Marne (Val-de-Marne), à la Torréfaction GramGram, Leslie Gontard est dans le café depuis un peu plus d’une dizaine d’années. Chaque client qui entre dans sa boutique est aussitôt pris en main pour que celui-ci trouve le ou les cafés qui lui conviennent le mieux.
94% des Français consomment du café et de plus en plus passent du café industriel, même conseillé par Georges, aux cafés artisanaux, bien plus intéressants. L’avenir est donc bien aux cafés de spécialité.
Une cuillère en forme d’avion pour nourrir les enfants de façon ludique, un caddie détourné en fauteuil futuriste, un petit objet qui permet de maintenir le savon au sec… La Boutique du futur, à Montrouge, regorge de trésors inventés par Nicolas Trüb.
Ingénieur de formation, Nicolas Trüb a renoncé à son poste dans les télécoms, il y a 18 ans, pour se lancer dans ses passions : le design et l’invention. Inspiré par le mouvement artistique du Bauhaus, il a souhaité rendre le design accessible à tous. Les prix de ses créations se situent ainsi entre 5€ et 25€. Par ailleurs, tous les quatre mois, une nouvelle exposition prend place dans le sous-sol de son magasin.
Pratique. La Boutique du futur par Stilic Force, à découvrir au 18 rue Périer, 92129 Montrouge.
Michael Habib s’apprête à relever un nouveau défi. Samedi 19 octobre, il s’élancera de la tour Eiffel pour courir de Paris à Dijon. Un trajet sans assistance, avec un sac de 5 kg. Le soir, Michael dormira chez l’habitant. Il réalise cette aventure sportive au profit de Milla, atteinte de la leucodystrophie. Il espère ainsi notamment récolter des dons pour elle et sa famille et sensibiliser à cette maladie.
Ce coup de pouce permettrait le financement d’une voiture médicalisée adaptée à son fauteuil. Le coureur espère arriver à Dijon le 27 octobre. Il partagera son aventure, comme à son habitude, sur ses réseaux sociaux et notamment Instagram, où 7500 personnes le suivent dans sa pratique du sport.
Le parc animalier Parrot World a ouvert ses portes le 15 août 2020 à Crécy-La-Chapelle, en Seine-et-Marne. Pensé par Éric Vignot, ce parc se veut un lieu d’expériences et de plaisir pour le grand public. Chacun peut ainsi venir explorer et découvrir les richesses de la biodiversité.


Les visiteurs sont invités à traverser différents continents pour rencontrer des animaux évoluant dans leur habitat naturel. Une immense volière permet également un voyage immersif au milieu des perroquets, des loutres géantes, des capybaras ou encore des flamants roses.

Parrot World est aussi un centre refuge, qui œuvre pour la préservation des espèces en danger. Récemment, la naissance de Zuma, une femelle jaguar, a ravi les équipes du parc. Pour Eric, cela prouve que le bien-être des animaux est assuré et la conservation de cette espèce est en bonne voie.
Un travail de sensibilisation est par ailleurs porté par le parc. Lors de l’été 2024, les visiteurs ont ainsi pu profiter d’un nouveau hall de la biodiversité, tourné vers l’Amazonie. Ce hall entend éduquer le public à l’importance de la préservation des écosystèmes. De nombreuses espèces y vivent alors au sein d’un environnement proche de leur milieu naturel.
AirZen radio. Quels sont les facteurs de risque du cancer du sein ?
Delphine Hequet, chirurgienne cancérologue. Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme. On comptabilise entre 58 000 et 60 000 nouveaux cas par an en France et cette tendance est à l’augmentation. Pour ce qui est des différents facteurs, il y a les risques familiaux et l’obésité, le tabac, la consommation d’alcool… Mais il y a aussi des causes qu’on ne connaît pas. Selon les recherches récentes, 80% des cas de cancers sont liés au hasard.
Est-ce que le cancer du sein a un caractère héréditaire ?
Oui. Une femme sur huit va avoir un cancer du sein au cours de sa vie. Nous avons donc tous un antécédent familial de cancer du sein : chez les membres de la famille proche ou à un niveau plus éloigné, chez nos grands-tantes par exemple… Au sein d’une famille, il peut aussi y avoir plusieurs cas de cancer du sein. C’est ce qu’on appelle une prédisposition familiale.
Est-ce que le cancer du sein peut toucher les hommes ?
Ce n’est pas forcément connu du grand public, mais 1% des cancers du sein surviennent chez l’homme. Le nombre de nouveau cas par an est très faible : on comptabilise un peu moins de 1000 patients touchés par ce cancer en France.
Le “Félipé” pour les intimes ! AirZen Radio est partenaire de la 22ème édition du festival du livre et de la presse d’écologie. Un évènement grand public qui se déroule tout le week-end à l’Académie du climat, à Paris.
Au programme : tables rondes, concerts, projections, remises de prix et ateliers pour les petits et les grands autour de l’écologie du livre et de la presse.
Si vous y faites un tour, vous ne pourrez pas nous louper. Sur l’estrade de la salle principale, venez vous poser sur les chaises longues pour écouter les “inspirations” d’AirZen Radio. Notre petite bonnette violette se baladera aussi ce samedi 4 et ce dimanche 5 octobre à la rencontre des acteurs et actrices de ces deux industries qui se verdit progressivement.