Swann Périssé est partout. Notamment dans nos oreilles avec son nouveau podcast « Y’a plus de saisons ». Elle y invite une personne experte du climat et mêle humour et information. Tous ses enregistrements affichent d’ores et déjà complet. Elle joue en parallèle son spectacle « En construction », à Paris, au théâtre Le République, jusqu’à la fin de l’année. En janvier, elle s’installera dans une grande salle et partira ensuite en tournée.
Mais quel est son moteur ? L’écologie et le féminisme. Et la colère. La colère contre l’ultra-libéralisme et le patriarcat. D’ailleurs, pour Swann Périssé, les écologistes qui ne sont pas féministes sont incohérents. Parce que l’écologie c’est remettre en question le système. Or, selon elle, celui qui est à l’œuvre aujourd’hui est basé sur le patriarcat. Il implique les violences envers les femmes, bien sûr, mais aussi envers les hommes. Il porte en lui des exigences de performance, d’argent, de possession et de compétition.
L’humour est sa voie pour toucher et émouvoir
Être annoncée comme comédienne l’agace. Pour Swann, le fond et la forme priment. Elle apprécie ainsi quand on évoque son humour et son engagement. Un engagement que les jeunes ne perçoivent pas toujours mais ils s’identifient à ses messages féministes et écologiques. D’ailleurs, peu ont vu son spectacle actuel.
Son école de mime ne lui a pas laissé de bons souvenirs. Elle n’est pas fan des institutions. Les écoles de théâtre peuvent être dures. La sienne était rigoureuse, presque comme une école de danse. Elle y a appris d’innombrables mouvements de mime. Aujourd’hui, elle le maîtrise totalement tout comme l’improvisation et le chant grâce à dix ans au conservatoire. Elle bouge beaucoup en scène, s’engage physiquement. Elle a adapté son mode de vie en fonction.
En résumé, elle a peaufiné sa technique, puis elle s’est concentrée sur le fond. Ce qui compte pour elle, c’est que son message soit entendu. Swann Périssé est unique. Son mélange d’humour, d’écologie et de féminisme est puissant. Son spectacle est à ne pas manquer.
