« La ville a toujours été mon sujet », confie Julie Lou Dubreuilh. L’ancienne architecte est devenue bergère il y a plus de 10 ans, sans pour autant quitter la vie citadine. C’est en Seine-Saint-Denis, dans un parc de plus de 400 hectares, qu’elle est installée avec ses moutons. « Dans ville, il y a le mot “vie”. Pourquoi les arbres d’ici vaudraient moins que les arbres à la campagne ? » questionne-t-elle.
Avec son association, Julie mène, depuis peu, le projet Alliance Sols Vivants. On peut ainsi trouver ses moutons au pied des immeubles, des universités ou des entreprises, mais établir un calendrier strict n’est pas envisageable. « Si on fait venir les moutons, ce n’est pas pour les moutons », explique-t-elle. Au-delà de la présence ou non d’animaux, il s’agit de se concentrer sur la qualité des sols. Concrètement, si les moutons restent trop longtemps à un endroit qui n’est plus adapté, ils vont se parasiter en mangeant sur un sol rempli d’excréments. Aussi, la biodiversité finira par baisser dans la prairie concernée. Ce juste équilibre ne peut donc pas se faire en fonction des besoins des hommes.
L’association Clinamen partage ce savoir-faire en accueillant des bergers bénévoles en Seine-Saint-Denis. En parallèle des moutons, Julie participe au développement de potagers et de vergers.