La recherche sur la ménopause a peu ou pas progressé depuis les années 1970. Pourtant, toutes les femmes vivent, à un moment de leur existence, une phase de ménopause qui leur occasionne un certain nombre de symptômes. N’étant pas une maladie, ni une pathologie, mais bel et bien un état physiologique, le corps de la femme vit à ce moment-là un véritable changement hormonal, pouvant durer jusqu’à 10 années après l’arrêt des règles.
À ce jour, 17 millions de Françaises sont ménopausées. Cette étape importante de la vie peut leur procurer de nombreux désagréments. On estime que 80% des femmes subissent des effets contraignants en plus de l’arrêt de leurs règles. Bouffées de chaleur, suées nocturnes, troubles du sommeil, frilosité, fatigue, troubles dépressifs, prise de poids, troubles génito-urinaires… La ménopause augmente également les risques d’accidents cardiovasculaires.
Une étude sur plus de 100 000 femmes
Afin de mieux accompagner les femmes durant cette période, l’Hôpital Foch à Suresnes (92), sous la direction du Pr. Jean-Marc Ayoubi, chef du service de gynécologie, obstétrique et médecine de la reproduction, et du Dr Alexandre Vallée, chef du service d’épidémiologie et de santé publique, a lancé un projet de recherche dédié à une meilleure prise en charge de la ménopause et de la santé de la femme. Celui-ci se fait sous le patronage du ministère de la Santé et de l’Accès aux soins : le projet Climatère.
Le projet vise à questionner des femmes de 30 ans minimum, ménopausées ou non, pendant au moins 10 ans. L’objectif est ainsi de construire une base de données scientifiques actualisée sur le sujet, afin de mieux comprendre les enjeux de la ménopause. Le but est également d’optimiser sa prise en charge et de développer des stratégies de prévention et des politiques de santé publique plus pertinentes.