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Protection biologique intégrée : la science se met au service de la biodiversité

© Matthias/Adobe Stock
Les serres de Pécarère, installées dans le Sud-Ouest, montrent l’exemple en utilisant la PBI. Finis les pesticides, bienvenue dans le monde fascinant de la protection biologique intégrée.

Dans les serres de Pécarère, en Haute-Garonne, on ne sort plus l’artillerie chimique pour lutter contre les pucerons et les aleurodes. Non, ici, on mise sur la nature, et plus précisément sur ses alliés les plus discrets : les insectes auxiliaires. Le principe ? Utiliser ces petits prédateurs pour réguler naturellement les nuisibles. Une méthode futée, 100 % naturelle, testée et approuvée depuis plus de trente ans.

La protection biologique intégrée (PBI) repose sur deux stratégies : le préventif et le curatif. En amont, des auxiliaires, comme les aphidius, de minuscules guêpes qui pondent dans les pucerons, sont introduits. Résultat : un puceron parasité, puis éliminé. En cas d’attaque, les chrysopes, dont les larves sont de redoutables dévoreuses de pucerons, sont dégainés. Bien sûr, la coccinelle reste une star incontestée dans ce combat biologique.

De la patience et des loupes, pas des capteurs

Ici, pas de technologies futuristes ni de drones. La clé du succès ? L’observation. Chaque jour, les producteurs parcourent leurs serres à la recherche de déséquilibres. Une loupe, un œil affûté, et beaucoup de rigueur. Certes, cela demande du temps, de l’énergie… et un budget plus élevé que les produits chimiques. Mais le jeu en vaut la chandelle.

Tout le monde n’est pas encore convaincu par cette méthode. Certains clients s’alarment à la vue d’un insecte sur une plante, sans savoir qu’il s’agit souvent d’un protecteur en pleine mission. Parfois, un puceron mort reste accroché à la plante et cache une larve qui s’apprête à poursuivre le combat.

Jardins sauvages, biodiversité apprivoisée

La leçon vaut aussi pour les jardins. Pour accueillir ces précieux auxiliaires, il faut laisser un peu de place au sauvage : des fleurs, des ronces, des recoins. Adieu le jardin trop propre, vive la biodiversité, car un jardin vivant est un jardin équilibré. Moins de chimie, pour plus d’harmonie.

Dans les serres de Pécarère, on pratique une science appliquée, douce, mais redoutable, au service d’une agriculture plus durable. Et si l’avenir passait par le respect de la nature et non par sa domination ? Alors, la prochaine fois qu’une micro-guêpe, une coccinelle ou un acarien s’invite dans vos cultures, laissez-les faire. Ils bossent pour vous.

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