“Je pense que j’étais trop jeune et que je manquais de maturité. Je n’étais pas en adéquation avec les problèmes de mes clients.” Après deux ans passés dans la gestion de patrimoine, et une année en banque, Laurent choisit, finalement, de tirer un trait sur un métier qu’il rêvait d’exercer.
Il se pose beaucoup de questions : vers quoi s’orienter ? Pourquoi ne pas voyager ? Changer totalement de voie et de vie ? La réponse, il la trouve avec sa sœur jumelle Virginie. Elle travaillait dans la maroquinerie, avait lancé sa propre marque de sacs mais peinait à décoller.
Formation sur le tas
Qu’à cela ne tienne ! Ils décident de monter leur propre atelier de rénovation et de réparation de sacs. Grâce à leur grand-père, entrepreneur dans l’âme, ils récupèrent un local familial, rue d’Auteuil, à Paris, et ouvrent leur boutique L’atelier 23/11. 23/11 comme leur date de naissance.
Laurent s’occupe de la gestion, notamment, de la relation clients et se forme sur le tas. Des anciens des grandes maisons de luxe les rejoignent dans leur atelier.
“Je suis épanoui”
“Ce n’est pas toujours évident”, assure Laurent. “Les clients sont exigeants. Mais quel bonheur de voir leurs réactions lorsqu’ils récupèrent un sac passé de mère en fille depuis des générations, ou une pièce achetée avec un premier salaire mais dont on ne pouvait plus se servir.”
“Entre le bonheur de travailler en famille, le plaisir d’entreprendre et de donner une seconde vie à des objets qui ont une histoire… Je suis épanoui”, conclut-il.
