L’équipe médicale May est disponible 7j/7 de 8h à 22h. Même le soir et le weekend, aussi souvent que les parents en ont besoin. En se positionnant comme un relais entre les consultations médicales, l’application aide à alléger la charge mentale des parents tout en optimisant leur recours au système de santé.
Entretien avec Cécilia Creuzet, co-fondatrice de May.
Une réponse aux défis des déserts médicaux
Imaginez un enfant malade dans une région isolée, à deux heures du premier hôpital. Que faire quand un bébé tousse ou montre des signes inquiétants, comme une fièvre persistante ? Selon Cécilia Creuzet, “May a été créée pour répondre à ce type de situation.” Grâce à un chat accessible de 8h à 22h, des professionnels de santé recueillent les informations sur l’état de l’enfant et orientent les parents. “Nous transmettons les signes d’alerte, expliquons ce qui doit pousser à consulter en urgence et donnons des consignes de surveillance pour temporiser lorsque cela est possible,” détaille-t-elle. L’objectif : éviter des trajets inutiles vers les urgences tout en garantissant la sécurité de l’enfant. Toutefois, May ne remplace pas une consultation médicale et ne délivre pas d’ordonnances. “Notre rôle est d’accompagner et d’orienter. Dans le cas d’une bronchiolite suspectée, par exemple, il est essentiel que l’enfant soit vu physiquement,” insiste la co-fondatrice.
Un relais santé pour des périodes de vulnérabilité
L’application ne se limite pas aux maladies infantiles. Elle s’étend à la santé mentale, au sommeil, à l’alimentation et même à des questions post-partum. “Les premières années de vie des enfants constituent une période structurante, mais aussi vulnérable pour les familles,” explique Cécilia Creuzet. Les parents trouvent dans May une oreille attentive et des réponses rapides. En moyenne, chaque question posée via le chat reçoit une réponse en moins de dix minutes. L’objectif est de réduire la charge mentale des parents en leur offrant des outils pratiques comme des fiches santé ou des podcasts adaptés. “Nous sommes un relais santé, un complément au système médical, notamment pour les parents qui n’osent pas poser toutes leurs questions en consultation ou qui n’ont pas accès rapidement à un professionnel,” explique la co-fondatrice.
Un impact économique et social mesurable
May contribue également à désengorger le système de santé. Selon Cécilia Creuzet, en 2024, elle a permis d’éviter environ 3,5 millions d’euros de consultations inutiles. “Cela ne signifie pas que toutes les consultations sont évitées : certaines sont accélérées quand cela est nécessaire. Mais nous aidons les parents à solliciter le système de santé au bon moment.” De nombreux services de May sont accessibles gratuitement. L’accès illimité aux services de l’application, dont le chat médical, coûte moins de 10€ par mois.
Sécurité et protection des données, une priorité absolue
La gestion des données médicales des utilisateurs reste un sujet sensible. Cécilia Creuzet se veut rassurante : “les données servent uniquement à accompagner les patients. Nous respectons toutes les obligations légales et allons au-delà en matière de sécurité.” Ainsi, l’équipe technique de May, composée d’anciens experts en sécurité nucléaire et informatique, effectue des audits réguliers pour garantir une protection optimale.
L’invitée
Cécilia Creuzet est la co-fondatrice et CEO chez May. “Nous avons construit May à partir de notre vécu de parent, avec des professionnels de santé, pour
révolutionner le « devenir parent ».