La Ville de Bordeaux a ouvert une Maison des livreurs à vélo

Une maison dédiée aux livreurs à vélo a ouvert ses portes en janvier à Bordeaux. L’occasion pour les coursiers de se reposer et d’être aidés dans leurs démarches.

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Prochaine étape : travailler sur le statut des livreurs

Prochaine étape : travailler sur le statut des livreurs

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Comment tout a commencé

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Pourquoi une maison des livreurs ?

Pourquoi une maison des livreurs ?

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C’est une victoire pour Khalifa Koeta, président de l’Association de mobilisation et d’accompagnement des livreurs (Amal). Une Maison des livreurs à vélo a ouvert ses portes en janvier à Bordeaux. Un espace pour se reposer, réparer son vélo, bénéficier de permanences de Médecins du monde, d’un accompagnement dans les démarches administratives, sociales et professionnelles.

« L’idée est d’en faire un lieu ressource pour les livreurs, avec de nombreux partenaires qui interviennent à l’intérieur », explique Katy Fenech, chargée de mission à Médecins du monde. 

Les livreurs au centre

Mais c’est bel et bien l’association Amal qui est au centre. « Amal exprime le besoin des livreurs et nous en parlons à nos partenaires », explique Khalifa Koeta, qui dénonce les injustices subies par les livreurs. « On se fait renverser. Des restaurateurs ne nous laissent pas rentrer quand on est trempés. On mange et on s’allonge dans la rue. Quand on rentre chez nous, on a du mal à se regarder dans un miroir alors que l’on contribue à l’économie. »

Lui a dit stop et arrêté la livraison. « Il fallait que cela change pour nous », témoigne Khalifa Koeta. Parallèlement, un ancien livreur bordelais, Arthur Hay, avait pris contact avec la Ville de Bordeaux pour ouvrir un lieu dédié aux livreurs. Le projet a finalement vu le jour. « Aujourd’hui, on n’est plus des invisibles », assure Khalifa Koeta. 

Le soutien de la Ville de Bordeaux

« Il leur fallait un lieu pour se retrouver et leur permettre de trouver des aides, notamment juridiques. Avec ce système des livreurs, nous avons fabriqué un sous-prolétariat qui n’est pas concevable dans une société comme la nôtre », reconnaît Pierre Hurmic, maire de Bordeaux.

Pour lui, la prochaine étape consistera à travailler sur le statut des livreurs pour évoluer vers du salariat. « Il faudrait peut-être qu’à un moment donné le législateur s’empare de cette question. En attendant, ce type d’équipement peut aider à réfléchir collectivement à cette situation. »

Selon Médecins du monde, il y aurait entre 4000 et 6000 livreurs dans la métropole bordelaise. 

Ce contenu audio a été diffusé le 05 avril 2023 sur AirZen Radio. Maintenant disponible en podcast sur airzen.fr, notre application et toutes les plateformes de streaming.

Par Helene Lerivrain

Journaliste

Agence de communication Perpignan