Jean-Pierre Goux : “J’ai essayé de faire de l’amour une stratégie”

Avec “Révolution bleue”, son roman d’anticipation, Jean-Pierre Goux invite les lecteurs et les lectrices à repenser leurs imaginaires pour préserver la planète Terre et mener une révolution écologique mondiale.

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L’amour et la musique, éléments centraux du livre “Révolution bleue”

L’amour et la musique, éléments centraux du livre “Révolution bleue”

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“Révolution bleue” de Jean-Pierre Goux, inspiré du “Petit Prince”

“Révolution bleue” de Jean-Pierre Goux, inspiré du “Petit Prince”

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Rencontre avec Jean-Pierre Goux auteur de “Révolution bleue”

Rencontre avec Jean-Pierre Goux auteur de “Révolution bleue”

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Réinventer nos imaginaires pour mener la « Révolution bleue »

Réinventer nos imaginaires pour mener la « Révolution bleue »

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Après la saga “Siècle bleu”, Jean-Pierre Goux revient avec un roman d’anticipation : « Révolution bleue : la petite princesse », paru aux éditions Eyrolles. Dans ce livre, le mathématicien, également président de l’ONG OneHome, invite les lecteurs à plonger dans un monde dans lequel une révolution écologique mondiale est menée. Celle-ci a pour moteur l’amour, l’espoir, la foi et l’optimisme. Nous avons rencontré Jean-Pierre Goux lors d’une conférence, organisée avec Music for Planet, à Bordeaux, à l’occasion de son Blue Revolution Tour à travers la France.

AirZen Radio. En résumé, de quoi parle votre livre ?

Jean-Pierre Goux. Alors, ça se passe aujourd’hui. On n’est pas sur une autre planète. La question qui m’occupe, c’est de savoir si l’humanité est capable de réussir cette transition écologique à l’échelle du monde. Ce processus, je l’appelle la Révolution bleue. Ce livre est donc une saga qui sera en trois volets, dont “La Petite Princesse” est le premier tome. C’est le récit de cette grande transformation du monde pour que l’humanité vive en symbiose avec la biosphère. En effectuant des recherches là-dessus, je me suis aperçu qu’il manquait des choses dans la transition écologique aujourd’hui. C’est à la recherche de ces choses-là que les personnages partent pour rendre cette transformation, l’écologie du monde, irrésistibles. Et le secret est dans le cœur.

Est-ce que vous pouvez nous parler des personnages principaux ?

Il y a Paul, Janie, Abel et Lucie. Paul est l’inspirateur de la révolution bleue. C’est un astronaute qui est bloqué sur la Lune et tombe amoureux de la Terre. Il a un grand rêve de cette révolution bleue. Il inspire les humains à réaliser cette transformation écologique du monde.

Abel et Lucie, en couple, sont ses deux meilleurs amis qui, eux, ont transformé cette inspiration en un mouvement citoyen mondial qui fédère toutes les énergies : les activistes, les créatifs, les entrepreneurs, les chercheurs, mais aussi tous les soigneurs, ceux qui prennent soin des humains, ceux qui prennent soin de la Terre ensemble pour une grande révolution bleue et créent un mouvement mondial irrésistible.

Et Janie, c’est la petite pépite. C’est une petite fille que Lucie et Abel ont adoptée, qui était très proche de Paul. Au fur et à mesure du roman, le couple se rend compte que c’est elle qui a la clé pour faire réussir cette Révolution bleue.

Qu’est-ce qui vous a inspiré cette révolution bleue ?

Au départ, le concept de révolution bleue vient du peintre niçois Yves Klein. Il rêvait de peindre le monde en bleu. Et je me suis dit que si on mettait du bleu dans le cœur de chaque humain, l’humanité pourrait s’unir. Ce bleu, c’est la couleur du rêve de la Terre. C’est ce bleu-là qui sort des profondeurs de la Terre-Mère de Gaïa, qui nimbe nos rêves, mais qui pourrait aussi nimber nos cœurs. C’est ça le processus de révolution bleue.

Moi, je suis niçois, comme Yves Klein. Et j’ai eu cet émerveillement en voyant le Bleu d’Yves Klein. Et l’humanité a besoin de spiritualité aujourd’hui, de quelque chose de transcendant auquel se raccrocher pour réussir cette transition très complexe. Je ne veux pas que la Révolution bleue soit avec des chiffres, etc. Plutôt que ça soit un grand élan du cœur, porté par l’enthousiasme. Que les gens y viennent, non pas parce qu’on est obligés de réussir la transformation écologique, mais parce qu’on a envie de la faire. Moi, je crois plus à l’inspiration qu’à convaincre. J’essaie, avec ce roman, en plongeant dans cette Révolution bleue, que le lecteur ait envie d’y contribuer. Surtout qu’il soit guidé par l’émerveillement du miracle d’exister sur cette belle petite planète au milieu de l’univers.

On sent bien en lisant ce roman qu’il est plein d’optimisme, plein d’espoir. Vous avez vraiment foi en l’humanité…

Alors pour moi, déjà, c’est une nécessité. Le défi qu’on doit réaliser est tellement complexe que si on n’a pas foi en l’humanité, on ne pourra jamais le réaliser. Je n’ai pas foi en toute l’humanité. Mais j’ai foi en la capacité à chacun de se transformer. Les gens qui ne sont pas écologistes pourraient le devenir. Les gens qui sont méchants pourraient devenir gentils.

J’ai la foi que quand on donne quelque chose qui nous transcende, un grand but, ça active chez chacun le meilleur de nous-mêmes. Et aujourd’hui, il y a beaucoup de gens qui tiennent des structures médiatiques ou autres, qui jouent sur la division, sur la haine, à nous tirer vers le bas. Et heureusement qu’il y a des médias, des artistes aussi pour nous tirer vers le haut, vers ce qu’on a de meilleur. Ça, c’est aussi quelque chose qui est très présent dans l’œuvre d’Antoine de Saint-Exupéry.

Justement, l’amour est l’une des clés pour mener cette révolution écologique. C’est très présent dans ce livre…

Oui, l’énergie qui peut permettre à l’humanité de s’unir pour former un gros collectif est la même qui permet aux particules de former des molécules, et aux molécules de former des êtres vivants. Cette énergie d’association qu’il y a dans le cosmos, c’est l’énergie d’amour. Et aujourd’hui la haine, c’est vraiment la chose qui casse. La seule force qui permet de créer des touts plus grands, c’est vraiment l’amour, qui est donc au cœur de ce roman. J’ai essayé de faire de l’amour une stratégie. Ça paraît complètement Bisounours, mais c’est comme ça.

Mais en toile de fond de ce roman, il y a toute la géopolitique actuelle. Parce que le but était de confronter cette idée à la réalité. De montrer que de ce monde qu’on connaît, dans lequel on a l’impression qu’il est sans issue, il peut y avoir cette voie de l’amour qui peut être tracée. Alors, évidemment, c’est un thriller, donc des gens vont être malmenés, il y a des ennemis, etc. Mais l’amour triomphera au bout des trois tomes et c’est ça que je voulais montrer dans ce livre.

L’autre élément important de ce livre est la musique…

La musique a effectivement un rôle très important. Les personnages essaient, dans ce mouvement de la révolution bleue, de rester en harmonie les uns les autres. Et c’est la musique qui les guide. Ils se disent : on fait une espèce de pacte de non-agression pour qu’on reste tous ensemble. Et, potentiellement, de pouvoir englober dans cette nouvelle humanité huit milliards d’humains. Donc, tout du long du roman, il y a la musique qui est très présente.

Il y a d’ailleurs une playlist proposée sur le site de la Révolution bleue. Il y a d’ailleurs plein d’informations, des conférences, des podcasts que j’ai pu faire en complément du livre et les playlists. La musique est vraiment ce qui permet à cette humanité de s’unir au même rythme, au même tempo, à l’unisson.

Ce livre est inspiré du “Petit Prince” d’Antoine de Saint-Exupéry. En quoi cette œuvre a été une inspiration pour vous ?

En fait, il a inspiré beaucoup de monde. C’est le roman le plus vendu au monde, le plus traduit au monde. Il a été tiré à des centaines de millions d’exemplaires, traduit en 600 langues. Il n’y a que la Bible qui ait été plus traduite que ce livre.

Et “Le Petit Prince” a changé ma vie, à l’époque où j’étais ingénieur. Je ne trouvais alors pas de travail dans la transition. C’était il y a 25 ans. J’ai failli signer avec une banque, mais je n’avais aucune envie d’y aller. En allant signer mon contrat dans cette banque, j’ai embarqué pour la première fois, à 21 ans, “Le Petit Prince”. Je suis arrivé au pied d’une tour, à la Défense, en lisant le passage sur le businessman et j’ai refusé de signer mon contrat. Quand je suis sorti de ça, j’avais un message sur mon répondeur pour me proposer un stage dans la transition. Et ça fait 25 ans.

Dans votre livre, vous posez la question : « qu’êtes-vous prêt à faire pour un monde plus bleu ? »

Oui, parce que c’est une question que chacun peut se poser à différents moments de sa vie pour se ramener à ses grands rêves. Se ramener à : “pourquoi on s’est incarné sur cette planète ?” Et quand on y va à fond, on se rend compte qu’on n’est pas seul. Les énergies sont là. Quand on est un humain qui croit en ce qu’il fait et qu’on le fait pour plus grand que soi, tout de suite, il y a plein de gens qui se fédèrent et on peut, nous aussi, aider.

Donc, dans cette Révolution bleue, il y a des rêveurs. Et puis, il y en a qui aident les rêveurs. C’est une révolution des rêveurs. D’ailleurs, l’expression révolution bleue signifie rêve d’évolution. C’est le rêve d’évolution de l’humanité et donc de ramener les huit milliards d’humains en phase avec ce rêve d’évolution pour créer ce monde plus bleu. Le seul conseil que je donne aux gens pour répondre à cette question dans le livre, c’est d’écouter leur cœur.

Et vous, que pourriez-vous répondre à cette question ?

Bien. Je suis prêt à écrire les tomes 2 et 3 de “Révolution bleue”, parce que ça va me demander encore deux ans de travail, ça va être énorme, mais ça, ça va être ma contribution. Et après, quand ce sera fini, on va la faire pour de vraie la révolution bleue (sourire).

Ce contenu audio a été diffusé le 22 avril 2024 sur AirZen Radio. Maintenant disponible en podcast sur airzen.fr, notre application et toutes les plateformes de streaming.

Par Jennifer Biabatantou

Journaliste

Agence de communication Perpignan