Courses hippiques : des métiers passion qui recrutent

On peut se former dès la classe de 4e pour travailler avec le cheval, sans forcément avoir déjà pratiqué l’équitation. Des métiers où l’affect avec l’animal est au centre de tout.

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Ecole des courses hippiques : des formations pour tous les âges

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Ecole des courses hippiques : tout est permis

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Ecole des courses hippiques : un affect incontournable

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De la 4e au BTS, en passant par des formations pour adultes en reconversion, l’AFASEC (Association de Formation et d’Action Sociale des Écuries de Courses) propose de faire découvrir, au-delà des deux disciplines que sont le trot et le galop, toutes les possibilités de métiers qui peuvent exister autour du cheval.

“Nous délivrons des CAP en deux ans après la 3e, qui visent à former des salariés d’écuries de course, des Bac pro ou encore des BTS qui s’orientent davantage vers des postes de cadres ou de cadres intermédiaires de la filière”, explique Pascal Launey, chef d’établissement du campus de l’école des courses hippiques de l’AFASAC de Graignes, dans la Manche. 

Des métiers qui recrutent

“La filière est aujourd’hui en pénurie de salariés. Dans le secteur, il y a plus de 1000 offres d’emploi non pourvues. La moitié concerne le monde des courses, qui emploie 4000 personnes en France.” Cela représente une quantité non négligeable de possibilités d’embauche. 

“Quand vous avez participé à la préparation d’un cheval de course et que vous le voyez gagner ou prendre une belle place, c’est une grande satisfaction”

Élevage, cheval de loisir, centres équestres, écuries de compétition, balnéothérapie, travail à la plage… les jeunes goûtent à tout pendant ces formations, “pour qu’ils aient un large panel de possibilités”. Et puis, les ponts sont nombreux. “On passe très facilement d’une discipline à l’autre. Commercial, responsable de l’entretien des pistes ou régisseur d’hippodrome, éleveur… Tout est possible. Toutes les possibilités existent.” 

Ce sont aussi des métiers très valorisants. “Quand vous avez participé à la préparation d’un cheval de course et que vous le voyez gagner ou prendre une belle place, c’est une grande satisfaction”, s’enthousiasme Pascal Launey. 

L’amour de l’animal est primordial

La priorité reste celle d’aimer le cheval. Car on ne s’embarque pas dans ce type de formation par hasard. “On joue sur la relation avec l’animal”, explique Pascal Launey. “Je compare parfois le travail que l’on peut faire au travail des soignants chez les humains. Dans la construction des programmes faits par le ministère de l’Agriculture, le bien-être animal est la ligne directrice. Tous nos modules sont basés sur le respect de l’animal. Nous sommes très vigilants et attentifs à former les jeunes autour de ces valeurs, en sachant qu’elles sont partagées par les entreprises qui vont les recruter ensuite. On a un discours quand même très commun. Et puis, on ne peut pas demander à un cheval d’être performant si on ne veille pas à son bien-être. Ce n’est juste pas possible.” 

Un contact avec les jeunes recrues qui les stabilise, les calme. “Ce contact avec l’animal, ils en ont besoin”, insiste le directeur de l’établissement. Ces contacts sont souvent à l’origine de belles histoires. Lorsqu’un cheval part en retraite, il va la plupart du temps chez un des étudiants, qui s’y est attaché. “Il y a quelques années, une jeune fille que nous avons formée nous a dit que le jour où nous allions nous séparer d’un cheval qu’elle affectionnait particulièrement, il fallait qu’on l’appelle. C’est ce qu’on a fait. Elle est venue dès le lendemain. Elle était émue et en larmes parce qu’elle a un petit garçon de 2 ans aujourd’hui. Elle a dit “il va apprendre à monter à cheval sur le même cheval que moi”.” Une interaction sans commune mesure.

Ce contenu audio a été diffusé le 15 octobre 2022 sur AirZen Radio. Maintenant disponible en podcast sur airzen.fr, notre application et toutes les plateformes de streaming.

Par Florence Jaillet

Journaliste

Agence de communication Perpignan