Laetitia Chiron, accompagnante périnatale et fondatrice d’une maison d’assistantes maternelles (MAM), insiste sur l’importance d’un usage encadré des huiles essentielles. « Lorsqu’on touche aux publics les plus vulnérables – bébés, femmes enceintes, seniors – l’essentiel est de se faire accompagner par un professionnel formé », rappelle-t-elle.
Pour Laetitia Chiron, la règle est claire : aucune huile essentielle avant la diversification alimentaire. « Il faut que le corps ait commencé à traiter d’autres molécules que celles qu’il connaît depuis la naissance. » Ce seuil constitue, selon elle, une première étape vers une éventuelle introduction, toujours progressive et rigoureusement encadrée.
La qualité des huiles essentielles, un impératif non négociable
Car, à la différence des adultes, les bébés ont des systèmes corporels en développement constant. L’huile essentielle, en tant que substance concentrée, agit simultanément sur plusieurs de ces systèmes : nerveux, digestif, respiratoire et immunitaire. « Cela nécessite une vraie compréhension de leur interaction », souligne Laetitia Chiron qui plaide pour un accompagnement par des professionnels spécifiquement formés à l’aromathérapie et à la physiologie infantile.
« Je travaille exclusivement avec des huiles essentielles certifiées à usage thérapeutique, issues de laboratoires sérieux », affirme Laetitia Chiron. Le label bio, souvent mis en avant, ne suffit pas : « Bio de quoi, de quel pays ? Les chartes varient énormément. » Par ailleurs, elle recommande de vérifier que l’étiquette mentionne un seul ingrédient, pas d’additifs ni de conservateurs.
Un usage localisé, jamais en ingestion
La diffusion d’huile essentielle, pratique courante, doit-elle aussi être strictement dosée. « On diffuse dans la pièce 15 minutes avant l’arrivée de l’enfant, puis on éteint », recommande Laetitia Chiron. Inutile de saturer l’air : « Les huiles de qualité n’ont pas besoin d’être fortes en odeur pour agir. »
Quant à l’application cutanée, elle se fait uniquement après un test de tolérance, sur le pli du coude, à l’aide d’un roll-on fortement dilué : « Une goutte d’huile essentielle pour 10 ml d’huile végétale. » En revanche, l’usage interne – par ingestion – est proscrit pour les bébés comme pour les femmes enceintes ou allaitantes.
Bébé, maman : un protocole commun
Les précautions prises pour les nourrissons valent aussi pour les mères. « Ce qui est OK pour bébé l’est pour la femme enceinte ou allaitante. Ce qui ne l’est pas, on ne prend pas de risque », affirme Laetitia Chiron. Enfin, certaines huiles essentielles, comme le thym ou la cannelle, sont à éviter en raison de leur caractère sensibilisant.

L’invitée.
Laetitia Chiron est accompagnante périnatale formée à l’accompagnement au sommeil, au rituel du bain sensoriel, la nature enfant, le massage pré et post-partum, la réflexologie bébé, l’allaitement, le post-partum et les huiles essentielles.
Éducatrice spécialisée de formation, elle est titulaire d’une licence en psychologie et d’un diplôme d’éducatrice spécialisée. Elle est également la fondatrice d’une maison d’assistantes maternelles (MAM).
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