Combattre la maladie d’Alzheimer est l’un des grands défis de la médecine moderne. Cette pathologie pourrait voir ses effets ralentis grâce à une substance courante dans notre quotidien : la caféine.
Selon les travaux de David Blum, chercheur à l’INSERM et son équipe, une consommation régulière et modérée de café pourrait en effet aider à prévenir certains symptômes, en particulier le déclin des fonctions cognitives.
Comment la caféine agit-elle sur le cerveau ?
La caféine intervient en bloquant l’activité excessive d’un récepteur dans le cerveau, récepteur dont l’hyperactivation est observée chez les patients atteints d’Alzheimer. Cette hyperactivité est liée à la dégradation des fonctions cognitives et de la mémoire. En normalisant cette activité, la caféine pourrait ainsi contribuer à freiner la progression de la maladie.
Même si ces résultats sont encore en phase de validation clinique, ils ouvrent la voie à de nouvelles pistes thérapeutiques, simples et abordables.
Des bienfaits au-delà de la maladie d’Alzheimer
La consommation de café ne serait pas uniquement bénéfique contre Alzheimer. D’autres études indiquent en effet que, sous certaines conditions, la caféine pourrait aussi aider à réduire les risques de maladies comme Parkinson et certains cancers.
Toutefois, pour profiter de ses bienfaits, il est conseillé de ne pas dépasser les trois tasses de café par jour. L’Agence européenne de sécurité alimentaire recommande de limiter la consommation à 400 mg de caféine par jour pour éviter des effets indésirables, notamment sur le système cardiovasculaire.
Un potentiel accessible à tous
Si les résultats de cette étude se confirment, ils pourraient avoir des implications majeures, notamment pour les pays en développement.
Contrairement à d’autres traitements coûteux, la caféine, présente dans le café et d’autres boissons, représente une solution peu chère et facilement accessible. Cela pourrait permettre une prise en charge préventive à grande échelle dans la lutte contre la maladie d’Alzheimer.