La question est revenue de nombreuses fois sur les réseaux : seule en forêt, une femme préfèrerait-elle tomber sur un ours ou sur un homme ? La réponse est presque unanime : l’ours sort grand vainqueur. Toutes, néanmoins, s’accordent sur le fait de ne pas risquer de mauvaises rencontres lors d’une sortie en pleine nature.
Selon la journaliste Marie Albert, la peur de l’agresseur ne doit néanmoins pas effacer les femmes et les minorités de l’espace public. Ainsi, chaque été, Marie organise un Survivor tour, un tour de France contre les violences sexistes. Cette aventure en solitaire l’a amenée à publier son deuxième livre, “Rando solo, le guide féministe”, aux éditions Gallimard.
« On a intégré plein de peurs, notamment le mythe du grand méchant loup. Je pense que les hommes ont beaucoup moins peur de dormir dans la forêt alors que, pour les femmes, ce serait impossible », déplore Marie Albert. Au fil des pages, elle livre de nombreux conseils et témoignages pour se lancer dans la rando solo. Le matériel, l’orientation, l’itinéraire, l’empreinte carbone, la peur, mais aussi l’utilité de ces aventures, tout est passé en revue.
« La rando solo permet d’avoir un moment rien qu’à soi. On marche pour le plaisir de marcher, juste pour notre plaisir personnel […] C’est une liberté énorme, on a le droit d’être là, on n’est pas en danger parce qu’on marche », poursuit la journaliste.
« Rando solo, le guide féministe », de Marie Albert, paru aux éditions Gallimard, dans la collection Voyages.