La nature s’adapte au changement climatique et voit donc sa population évoluer. Les abeilles, devenues portes paroles de la biodiversité, sont un repère marquant de la qualité de la biodiversité.
C’est ainsi que, récemment, Mathieu Lihoreau s’est rendu à Fukushima, au Japon. Sur place, l’éthologue français a lancé une étude sur la bonne santé de l’écosystème. « Une centrale nucléaire a été sinistrée il y a près de 15 ans maintenant. Or le taux de radioactivité est toujours trop élevé pour la population humaine », explique-t-il. Or les autorités locales sont pressées à l’idée de réinvestir les lieux.
Si la nature et la végétation sont revenues, il faut en étudier la santé. « On a commencé à étudier les abeilles qui foisonnent, la nature y est luxuriante, mais dysfonctionnelle. Les abeilles n’arrivent plus à reconnaître deux espèces de plantes, deux couleurs ou deux odeurs. C’est un très gros problème, car elles n’arrivent plus à butiner et à assurer le service de pollinisation pour le maintien de l’écosystème », détaille-t-il.
Les abeilles deviennent alors un curseur. Le jour où la ruche fonctionnera sainement, l’humain pourra y vivre. Pesticides, métaux lourds ou pollution nucléaire… ces insectes sont sensibles à l’environnement et deviennent des indicateurs de notre potentielle survie.
Au-delà des abeilles, d’autres pollinisateurs sont essentielles à la biodiversité comme les guêpes, qui se distinguent des abeilles par leur régime alimentaires. En effet, les guêpes sont carnivores, les abeilles végétariennes.