Lorsqu’on commence à s’intéresser à l’écologie, nous sommes rapidement confrontés à la métaphore du colibri de Pierre Rabhi. Celle-ci explique que chacun doit faire sa part, même le petit colibri dont les actions semblent avoir moins d’impact que d’autres animaux pour préserver son environnement. En voici une nouvelle : le banc de poissons. « Si tous les vivants sont représentés par un banc de poissons, comment peut-on changer de direction ? Faut-il cinq poissons-pilotes, 10 poissons ou un mur ? C’est la question sous-jacente de ce livre » explique l’écrivaine Louise Browaeys, qui signe « Comment détourner un banc de poissons », paru aux éditions l’Arbre qui marche.
Au fil des pages, elle raconte ses rencontres avec six dirigeants d’entreprise qui se considèrent comme engagés. Tous ont participé à la Convention des entreprises pour le climat et y auraient eu un déclic et l’envie d’agir. Mais intégrer les enjeux environnementaux dans les décisions stratégiques d’une entreprise paraît parfois contreproductif. C’est le cas pour les actionnaires, par exemple.
Trois femmes et trois hommes interrogés par Louise expliquent ainsi ces défis en toute transparence. Chaque profil ramène par ailleurs l’autrice à sa propre histoire, celle de son père et de cette entreprise familiale qu’elle a refusé de reprendre il y a quelques années.