Depuis des années, on vous répète que les pâtes feraient gonfler votre silhouette plus vite qu’un soufflé raté. Pourtant, la science récente apporte une vision bien plus nuancée. Dans la réalité, les données scientifiques — et pas seulement votre balance — semblent plutôt dire : non, les pâtes ne font pas grossir.
Un procès à charge que la science nuance
Dans une revue scientifique publiée en 2023, Lisa M. Sanders et Joanne Slavin concluent que les études observationnelles n’établissent aucun lien direct entre la consommation de pâtes et le surpoids ; certaines montrent même l’inverse : moins d’embonpoint et un indice de masse corporelle plus favorable. Un essai clinique comparant une forte et une faible consommation de pâtes dans un régime hypocalorique n’a constaté aucune différence de perte de poids.
L’un des atouts majeurs ? La structure compacte des pâtes, qui ralentit l’absorption des glucides et limite les pics de glycémie. Voilà une réalité qui casse bien des idées reçues.
La diète méditerranéenne en exemple
Une vaste étude italienne, portant sur plus de 23 000 personnes, a montré que les consommateurs modérés de pâtes affichaient un IMC plus équilibré, une circonférence abdominale réduite et un rapport taille-hanche plus sain. Le secret réside souvent dans la portion : en Italie, les pâtes sont servies comme “premier plat”, et non comme plat principal surchargé. Une assiette raisonnable, accompagnée de légumes ou d’huile d’olive, devient un pilier d’une alimentation équilibrée.
Quelques précautions à garder à l’esprit
Si la majorité des recherches rassure, les spécialistes rappellent que les pâtes ne deviennent pas magiques pour autant. Une méta-analyse de 38 études confirme qu’elles n’entraînent pas de prise de poids lorsqu’elles s’intègrent dans une alimentation saine. Mais engloutir un paquet entier en une seule fois reste incompatible avec l’équilibre.
Par ailleurs, les régimes ultra-restrictifs en glucides, qui bannissent totalement les pâtes, peuvent avoir des effets délétères : déséquilibre du microbiote, hausse du cholestérol ou accélération du vieillissement cellulaire.
Bien les choisir et les savourer sans culpabilité
Si vous voulez allier plaisir et santé, commencez par la portion : entre 60 et 80 g de pâtes sèches par personne suffisent. Associez-les à des sauces simples à base de tomates, de légumes de saison et d’un filet d’huile d’olive.
Petite astuce : lorsque vous laissez vos pâtes refroidir avant de les consommer, elles développent davantage d’amidon résistant, bénéfique pour la glycémie et le microbiote. Un détail qui peut faire la différence tout en restant délicieux.
En définitive, adopter les pâtes dans votre alimentation ne demande ni sacrifice ni culpabilité. Dans un cadre équilibré, elles deviennent un carburant idéal : elles rassasient, apportent de l’énergie, et peuvent même participer à la gestion du poids. Un simple ajustement des portions et de l’accompagnement suffit à les transformer en alliées.
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