Et si un héritage familial inattendu pouvait changer votre façon de voir la vie ? C’est exactement ce que propose Cédric Klapisch avec “La venue de l’avenir”, un film qui arrive au bon moment pour nous rappeler l’importance de nos racines et de la beauté qui nous entoure.
Quand l’histoire familiale devient une thérapie
Au cœur du récit se trouve une maison abandonnée où quatre cousins découvrent des archives du XIXe siècle : photos, peintures, carnets… Cette découverte leur fait remonter le temps et les pousse à interroger leur passé familial. Imaginez un peu : vous héritez d’une vieille bicoque normande et au lieu de simplement la vendre, vous tombez sur le journal intime de votre arrière-arrière-grand-mère Adèle. Soudain, votre vie prend une toute nouvelle dimension !
Le génie de Klapisch, c’est de transformer cette quête généalogique en véritable remède contre le mal du siècle. Dans notre époque de connexion permanente (synonyme de déconnexion croissante entre humains) et de course effrénée, ses personnages nous invitent à faire exactement l’inverse : ralentir, prendre du recul, contempler. Une leçon de mindfulness version cinéma français, en quelque sorte.
Un voyage dans le temps qui fait du bien à l’âme
Ces lointains cousins vont alors découvrir des trésors cachés dans cette vieille maison. Ils vont se retrouver sur les traces d’une mystérieuse Adèle qui a quitté sa Normandie natale, à 20 ans. Et c’est là que la magie opère : le film navigue avec fluidité entre 2025 et les années 1870-1900, période où Adèle côtoie les impressionnistes parisiens.
L’on apprécie ce magnifique moment où l’on voit Claude Monet peindre, fin 1872 au Havre, le fameux Impression, soleil levant, appelé La venue du jour dans le film. Klapisch nous offre un véritable cours d’histoire de l’art déguisé en comédie familiale, et franchement, on en redemande !
L’art comme antidépresseur naturel
Ce qui rend ce film particulièrement bienfaisant, c’est sa façon de célébrer l’héritage artistique. Klapisch explique que, comme souvent dans ses films récents, le thème de la transmission est central. Mais ici, il s’élargit à l’héritage artistique : que nous laissent la peinture et la photographie ? Une question qui résonne d’autant plus fort à notre époque d’images éphémères et de stories qui disparaissent.
Le réalisateur nous rappelle que l’art n’est pas qu’un luxe de musée, mais une nécessité vitale qui nous connecte à nos émotions et à notre humanité. Quand Adèle découvre l’atelier de Nadar ou assiste à la naissance de l’impressionnisme, elle nous montre que l’art peut littéralement changer une vie.
Pourquoi ce film tombe à pic
“C’était beau, presque merveilleux. Cédric Klapisch et son ton porté sur la dérision et la légèreté est aussi un grand plasticien”, témoigne un spectateur conquis. Et c’est exactement ce dont nous avons besoin : de la beauté sans prétention, de la légèreté sans superficialité.
Dans un monde où l’actualité peut parfois peser lourd sur le moral, La venue de l’avenir propose un autre regard. Cédric Klapisch signe un film solaire, beau comme un tableau, qui nous invite à lever les yeux de nos écrans pour contempler la richesse de notre héritage commun.
Un feel-good movie à la française
Cette comédie dramatique qui tisse de nombreux ponts entre passé et présent avec un casting séduisant (Suzanne Lindon, Vincent Macaigne, Paul Kircher) nous prouve qu’on peut faire du cinéma intelligent sans tomber dans la lourdeur. C’est la première fois de sa carrière que le cinéaste a cet honneur d’être sélectionné au Festival de Cannes, et ça se sent : Klapisch a mis toute son expérience au service d’un projet qui lui tient à cœur.
Au-delà de ses nombreuses vertus morales et visuelles, c’est un film sur nous, sur ce que nous sommes et sur notre humanité. Une manière salutaire et agréable de prendre du recul par rapport à notre vie quotidienne. Par son regard parfois mordant, souvent malicieux mais toujours tendre, Cédric Klapisch est décidément le cinéaste de l’humanisme, une tendance qui nous fait du bien et nous réconcilie avec le monde. Et chez AirZen Radio, c’est exactement ce qu’on aime !
Alors, si vous cherchez un film qui vous fera du bien sans vous prendre la tête, qui vous apprendra des choses sur l’art et l’histoire tout en vous faisant sourire, La venue de l’avenir est fait pour vous. Parce que parfois, pour avancer, il faut savoir d’où l’on vient. Et ça, c’est une leçon qui ne vieillit jamais.
La venue de l’avenir de Cédric Klapisch, en salles depuis le 22 mai 2025. Durée : 2h04.