Il y a des goûts qui marquent une région, des odeurs qui collent à un été, à un souvenir de vacances. L’Old Bay, c’est exactement ça.

Un mélange d’épices américain né dans le Mid-Atlantic, emblématique du Maryland, fondamental voire fondamental pour certains, fondamental pour beaucoup…

Pourtant, selon plusieurs chefs, une simple pincée suffit à faire décoller vos plats du quotidien. Et pas besoin d’aimer les fruits de mer pour l’adopter.

Bien plus qu’un assaisonnement pour crustacés : l’Old Bay change tout, même le banal

Traditionnellement, l’Old Bay accompagne les crabes, crevettes, coquillages. Il les sublime sans les écraser, grâce à son équilibre de sel de céleri, paprika, poivre noir et piment rouge.

Michael Correll le dit clairement : “il peut faire passer un produit banal pour une belle trouvaille”.

Chelsia Green Ogletree, elle, adore son côté fumé-légèrement épicé, cette note saline qui relie les ingrédients dans un plat. Elle l’utilise même pour des pommes de terre mijotées, jusqu’à l’accord final.

L’engouement est tel qu’on trouve aujourd’hui des crackers Old Bay ou même une bière aromatisée. Mais le plus intéressant reste ce que les chefs en font, loin des clichés.

Le twist inattendu : viande, sauces, marinades… il révèle plus qu’il ne masque

C’est là que ça devient passionnant. Sean Ferraro l’utilise pour paner le poulet, le faire mariner, ou le griller.

Aucun souci en friture ou au four : il ne brûle pas. Kyle Taylor, lui, en fait un beurre composé qu’il tartine après cuisson. D’autres chefs comme Monique Mickle le glissent dans une croûte d’agneau mi-cuite, pour que la chaleur et le caractère de l’Old Bay jouent avec ceux de la viande, sans les dominer.

Et que dire de Sophina Uong ? Elle le met dans une sauce caramel vietnamienne, avec poitrine de porc, citronnelle, eau de coco et sauce de poisson.

Une bombe d’équilibre sucré-salé. Elle va jusqu’à réaliser une purée d’Old Bay grillé dans l’huile, pour parfumer ses raviolis au crabe. L’effet est à la fois chaleureux, complexe, très personnel.

Pommes de terre, brunchs, maïs grillé… même vos plats les plus simples prennent de l’ampleur

Oubliez les plats sophistiqués : parfois, une pincée suffit sur de simples frites, pommes de terre rôties, ou pop-corn pour créer la surprise.

Omar Collazo en fait l’élément star de son maïs grillé à la façon Sud : mayonnaise, zeste de citron, parmesan, aneth, et pour finir… le fameux Old Bay, en touche finale épicée et herbacée.

Au brunch, Ogletree l’ajoute à ses galettes de pommes de terre au fromage. Il relève la crème, ajoute du peps, provoque l’étonnement : on s’arrête à mi-bouchée pour comprendre ce qui se passe.

Côté boissons, il électrise les bloody mary, donne du nerf aux margaritas.

Et oui, même en dessert, il a sa place : Michelle Wallace s’en sert dans une ganache au chocolat. L’association est surprenante, mais elle assure : c’est parfait.

L’Old Bay, ce petit coup de baguette magique pour relever vos plats sans effort

Ce mélange culte coche toutes les cases : accessibilité, polyvalence, surprise. Il peut rehausser un plat simple comme un met raffiné, s’intégrer à une marinade ou briller dans une ganache. Il a ce talent rare de souligner les autres saveurs sans les masquer.

Pas besoin d’être chef ou expert pour l’utiliser : une pincée suffit pour tester, ajuster, improviser. L’Old Bay s’adapte à vos envies, vos habitudes, vos audaces. Et c’est justement ce qui le rend indispensable.

Envie de casser la routine en cuisine ? D’ajouter un twist sans bouleverser toute votre recette ? Essayez l’Old Bay. Ce petit mélange mérite amplement de sortir de l’ombre. Et il y a fort à parier qu’il ne quittera plus votre étagère.