Menée auprès de 8 000 personnes âgées de 65 ans et plus, l’étude japonaise publiée dans la revue Nutrients a comparé, sur trois ans, l’état cognitif de deux groupes : ceux qui mangeaient du fromage régulièrement, et ceux qui s’en abstenaient. Résultat ? Seuls 3,4 % des consommateurs réguliers ont développé une démence, contre 4,5 % chez les autres. Même après ajustement des données (âge, santé, mode de vie), le risque de démence chute de 24 % chez les amateurs de fromage.

Les chercheurs évoquent les effets positifs des aliments fermentés, riches en peptides bioactifs et en probiotiques, qui favoriseraient la communication entre les neurones et protègeraient le cerveau vieillissant.

Une portion par semaine suffit, mais tous les fromages ne se valent pas

Bonne nouvelle : il n’est pas nécessaire de consommer du fromage chaque jour pour en tirer des bénéfices. Environ 30 grammes par semaine, soit une petite portion, suffisent pour profiter de l’effet protecteur observé. En France, cela correspond à une portion dans les deux produits laitiers recommandés par jour.

Mais attention : tous les fromages n’ont pas la même composition. Dans l’étude, 80 % des participants consommaient du fromage fondu, 8 % des fromages à pâte molle (camembert, brie), et le reste divers types. Les fromages fermentés semblent les plus bénéfiques, mais les chercheurs restent prudents : les mécanismes exacts restent à élucider.

Un lien prometteur, mais encore à explorer scientifiquement

Comme souvent, il ne s’agit pas d’une preuve absolue, mais d’une corrélation statistique. Cela signifie que les personnes consommant du fromage régulièrement ont moins développé de démence, sans que l’on puisse affirmer que le fromage est la cause directe de cette protection.

Cependant, ces résultats s’ajoutent à un nombre croissant d’études qui montrent que l’alimentation joue un rôle essentiel dans la prévention du déclin cognitif. Le fromage, riche en calcium, protéines et vitamines du groupe B, pourrait donc être un allié cérébral précieux… à savourer avec modération, dans le cadre d’un mode de vie actif.

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