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Ce que la gentillesse fait réellement à votre cerveau, selon les neurosciences

D.R.
Savez-vous que la gentillesse active vos circuits de récompense, réduit le stress et renforce votre empathie, selon les dernières découvertes en neurosciences ?

Pratiquer la gentillesse, que ce soit par un sourire, un mot réconfortant ou un geste désintéressé, ne profite pas seulement à autrui : cela transforme aussi votre propre cerveau. Les neurosciences sociales ont mis au jour plusieurs mécanismes clés par lesquels les actes de bonté renforcent nos circuits neuronaux, améliorent notre bien-être et favorisent la résilience émotionnelle. Découvrez comment , selon différentes études scientifiques, la gentillesse devient un véritable « boost » pour votre cerveau.

Activation des circuits de récompense

Lorsqu’on accomplit un acte de gentillesse, le cerveau active son système de récompense, notamment le cortex préfrontal ventromédial et le noyau accumbens. Ce phénomène correspond à ce que les économistes appellent le don gratifiant : le plaisir spontané que l’on éprouve en donnant, même sans attendre de contrepartie.

Les neuroimageries montrent une hausse d’activité dans le vmPFC et la libération de dopamine, d’ocytocine et d’endorphines lors d’actes altruistes.

Ce « warm glow » rend la gentillesse auto-renforçante : plus vous êtes gentil.le, plus votre cerveau associe ces comportements à une sensation de bien-être.

Diminution du stress et régulation émotionnelle

La gentillesse agit également comme un antidote naturel au stress. Réaliser un geste bienveillant diminue la production de cortisol, l’hormone du stress, et participe à l’abaissement de la tension artérielle.

Des recherches montrent qu’un simple contact apaisant ou un acte de générosité fait chuter significativement le taux de cortisol sanguin.

En limitant l’impact du stress, les actes de gentillesse protègent les zones du cerveau responsables de la mémoire et de l’apprentissage, et renforcent la résilience face aux défis émotionnels.

Neurones miroirs et empathie accrue

Les neurones miroirs jouent un rôle central dans notre capacité à ressentir ce que vit l’autre. Lorsqu’on observe ou métaphoriquement « ressent » la joie d’une personne aidée, ces neurones s’activent dans notre cortex prémoteur et insulaire.

Le système miroir des émotions permet de recréer l’état émotionnel d’autrui, facilitant la contagion émotionnelle et la véritable empathie.

En pratiquant régulièrement la gentillesse, on affine son réseau empathique, on devient plus sensible aux besoins d’autrui et on renforce les connexions entre le cortex cingulaire antérieur, l’insula et le somatosensoriel.

Plasticité neuronale et bienfaits à long terme

Au-delà des effets immédiats, la gentillesse favorise la plasticité cérébrale, c’est-à-dire la capacité du cerveau à se remodeler et à créer de nouvelles connexions nerveuses. Chaque acte bienveillant constitue un apprentissage social qui consolide les circuits neuronaux impliqués dans l’altruisme et la coopération.

La plasticité neuronale permet ainsi de réorganiser durablement les réseaux liés à l’empathie et à la régulation émotionnelle, améliorant l’intelligence sociale.

Cette « musculation » du cerveau social se traduit par une plus grande aisance relationnelle, une meilleure gestion de ses émotions et un sentiment de satisfaction plus profond.

Impact sur le cerveau social

La gentillesse sollicite un vaste ensemble de régions cérébrales : amygdale (analyse des émotions), cortex préfrontal (régulation émotionnelle) et insula (conscience interoceptive). Ensemble, elles composent ce qu’on appelle le cerveau social, essentiel à nos interactions quotidiennes.

Des études en neuro-imagerie confirment l’activation simultanée de ces aires lors de comportements altruistes ou empathiques.

Renforcer ces circuits par une bienveillance régulière améliore la cohérence fonctionnelle de notre cerveau social, rendant chaque acte de gentillesse plus naturel et gratifiant.

Au fil des découvertes en neurosciences, il apparaît clairement que la gentillesse n’est pas seulement une vertu morale, mais un puissant levier de plasticité cérébrale et de bien-être.

En cultivant la bienveillance — au travail, en famille ou avec des inconnus — vous stimulez vos circuits de récompense, réduisez votre stress, développez votre empathie et sculptez durablement votre cerveau social. Et avouez-le, avoir des gens gentils autour de soi, c’est quand même bien agréable !

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