Pas besoin de jardin ni de géraniums en folie pour se mettre au compost : une simple cuisine suffit. Oui, oui, même avec un petit balcon (ou sans !). Et si je vous disais que nos épluchures peuvent devenir un engrais naturel digne des meilleurs remèdes de grand-mère ?
Le compost en ville, c’est possible (et pas si compliqué)
Pendant longtemps, j’ai cru que le compost, c’était pour les maisons de campagne, les bottes en caoutchouc et les cabanes au fond du jardin. Jusqu’à ce que je découvre que même dans un appartement parisien, on peut transformer ses déchets de cuisine en or pour ses plantes. Et sans odeur, promis !
Tout repose sur un principe simple : valoriser ce qu’on appelle “des déchets” (coquilles d’œufs, marc de café, pelures de pommes…) pour en faire un engrais naturel. En clair : on reproduit, à petite échelle, ce que la nature fait toute seule depuis la nuit des temps.
Voici trois méthodes simples pour se lancer sans stress, même si vous n’avez ni cave ni balcon.
Trois techniques de compostage faciles et testées
1. Le bokashi : le ferment magique venu du Japon

Le nom peut faire peur, mais la méthode est enfantine. Le bokashi repose sur la fermentation, un peu comme quand nos grands-mères faisaient leurs conserves. On met les déchets dans un seau hermétique, on ajoute un activateur (souvent un mélange de son et de micro-organismes), on ferme… et on laisse faire.
En quelques jours, un “jus de compost” se forme : dilué dans l’eau, il fait des merveilles pour les plantes vertes. Et en deux semaines, on obtient un compost solide à enterrer dans une jardinière ou un pot.
→ Pratique, discret, et zéro odeur : parfait pour les cuisines modernes.
2. Le lombricompost : avec des vers, mais pas de panique

Oui, on parle bien de vers. Mais pas ceux du jardin : des petits vers rouges appelés Eisenia foetida. Ils sont inoffensifs, silencieux, et travaillent nuit et jour pour transformer vos épluchures en un terreau noir et riche.
Il suffit d’un bac bien aéré (souvent design !) et d’un peu de patience pour apprendre à doser l’humidité et l’équilibre entre déchets “verts” (légumes, fruits) et “bruns” (carton, papier).
→ Un peu plus vivant comme méthode, mais très gratifiant. Et non, les vers ne se sauvent pas !
3. Le pot compost : la version système D

Pas envie d’investir ? Pas de souci. Un grand pot de fleur, quelques trous au fond, un couvercle, et le tour est joué. On y alterne déchets de cuisine, morceaux de carton ou papier, et une poignée de terre. On mélange de temps en temps, on couvre bien, et on laisse la nature agir.
→ En quelques semaines, on obtient un terreau maison parfait pour rempoter ses géraniums ou faire pousser du basilic.
Un petit geste au quotidien qui change tout
Recycler ses déchets, nourrir ses plantes, et retrouver un petit lien avec la nature, même en ville : c’est un peu notre façon à nous de renouer avec le bon sens de nos aïeules. Et franchement, voir une pousse sortir d’une épluchure, c’est un petit bonheur du quotidien.
Alors, prêt·e à transformer vos trognons de pommes en or vert ?