L’abricot est l’un des premiers fruits de l’été et c’est le produit phare du Verger Bio de Véronique, à Rivesaltes, dans le Roussillon. Au sein de l’exploitation familiale, 150 hectares sont dédiés aux abricots, 45 aux vignes et 10 hectares aux grenadiers. Le tout en bio. « Ma mère a fait le choix du bio en 2009 », explique Jean Pratx.
Depuis, il n’y a pas eu de retour en arrière, malgré des années compliquées. « C’est une question de conviction. Produire en conventionnel, c’est plus simple au quotidien puisqu’on a des produits magiques qui permettent de rattraper des situations catastrophiques. En bio, ce n’est que du préventif. Cela demande beaucoup plus de technicité », explique Jean Pratx qui a repris, avec son frère, l’exploitation de ses parents.
D’autres cultures
Mais l’abricot est fragile, la floraison précoce. Dans un contexte de changement climatique, les gérants expérimentent donc plusieurs solutions, parmi lesquelles figure l’agrivoltaïsme. Des panneaux photovoltaïques ont été installés au-dessus de deux hectares de verger. Objectif : réduire le gel, la grêle et les coups de chaleur, mais aussi maintenir davantage d’humidité. Le Verger Bio de Véronique développe également de nouvelles cultures moins gourmandes en eau et en traitement. « Avec la grenade et la figue, nous prolongeons notre saison de production », ajoute Jean Pratx.
Sans rapport avec le changement climatique, Le Verger Bio de Véronique a aussi fait le choix de proposer d’adopter un arbre fruitier de l’exploitation, via deux plateformes de e-commerce. L’idée ? recréer un lien avec le consommateur, alors que l’exploitation travaille beaucoup avec la grande distribution, des grossistes et industriels. « On ne parle plus non plus de qualité visuelle ou de calibre. La seule obligation que l’on a, c’est que le fruit soit bon », explique Jean Pratx.