Trouver un lieu de vacances adapté lorsqu’on est en situation de handicap peut s’avérer être un voyage en soi. Créée initialement pour des enfants atteints de poliomyélite, en 1956, l’association Anaé œuvre pour offrir des moments de répit aux personnes en situation de handicap. “On aime bien se définir comme des centres de vacances et non comme des centres spécialisés pour personnes en situation de handicap”, précise Bernard Loquais, responsable de la coordination à Anaé.

Ainsi, l’association possède quatre centres de vacances répartis en France. Tous peuvent s’adapter à différents handicaps et accueillir des familles, des groupes d’amis ou des personnes seules. “Nos chambres sont très modulables. On peut y mettre des lits médicalisés si nécessaire, tout en faisant en sorte que la pièce ne soit pas stigmatisante pour le handicap”.
Lutter contre l’isolement
La structure propose également des activités diverses et variées qui ne sont généralement pas ou peu accessibles : “Du ski assis, des balades en montagne avec des goélettes, de la baignade adaptée”, précise Bernard Loquais. Tout est ici pensé pour que les personnes n’aient pas la sensation que leur handicap soit une limite à leurs vacances.

Les personnes handicapées se trouvent deux fois plus en situation d’isolement, selon une étude de la Drees (“Comment vivent les personnes handicapées – 2021). “Il y a un besoin social et psychique de partir en vacances […] c’est vrai pour tout le monde. Mais lorsqu’on est en situation de handicap et qu’on connaît moins de relief dans sa vie personnelle, le départ en vacances est une nécessité vitale”, affirme Bernard Loquais.